Le poivre noir : un booster de métabolisme naturel
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Temps de lecture 5 min
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Dans le lot des épices que l’on retrouve dans les cuisines, il y a de manière quasi systématique le poivre noir. Il s’agit en effet d’une des épices les plus connues et utilisées à travers le monde : une simple pincée suffit à relever un plat, à intensifier ses saveurs, à lui donner du caractère. Mais qu’est-ce qui se cache vraiment derrière le goût piquant du poivre noir ?
Dans cet article, explorez en détails le poivre noir et comprenez pourquoi il est considéré comme un booster naturel du métabolisme.
Sommaire
Le poivre noir vient à l’origine des baies d’une plante grimpante de la côte de Malabar en Inde, appelée le Piper nigrum. En Antiquité, c’était une épice tellement précieuse qu’elle pouvait servir de monnaie d’échange. Elle était alors surnommée « l’or noir ». C’est d’ailleurs autour du poivre noir que se sont construites les principales routes commerciales qui permettaient de relier l’Inde à l’Europe.
Puis, au fil des années, le poivre noir est finalement devenu un incontournable des cuisines, et ce, à travers le monde entier. Ainsi, c’est aujourd’hui sans doute l’épice la plus consommée sur la planète (pour son aspect culinaire, mais pas seulement).
Dans la médecine ayurvédique indienne, le poivre noir est utilisé depuis plusieurs siècles déjà. En effet, cette épice aidait non seulement à favoriser la digestion, mais aussi à réchauffer le corps et à combattre certaines infections. Par ailleurs, en Chine, le poivre noir figurait également souvent dans les préparations destinées à traiter les troubles de l’ordre respiratoire et digestif. Aujourd’hui, ces usages trouvent des échos dans les recherches scientifiques menées ces dernières années.
Saviez-vous que le poivre noir doit ses effets à une molécule spécifique ? La pipérine. C’est cette dernière qui donne au poivre sa saveur piquante caractéristique. Et son rôle ne se limite pas qu’à ça. En effet, elle a une action directe impactant à la fois le système digestif et métabolique. On dit même qu’elle joue un rôle dans l’absorption par le corps de certains nutriments ou molécules.
En plus de la pipérine, le poivre contient aussi des huiles essentielles, des antioxydants, des vitamines (notamment A, C et K) et des minéraux (principalement du fer et du manganèse). Chacun de ces éléments est important, car ils aident à soutenir l’action de la pipérine et participent ainsi aux bienfaits généraux du poivre noir.
Qu’est-ce que la thermogenèse ? Il s’agit tout simplement de la capacité du corps à générer de la chaleur par le fait de brûler de l’énergie. Et on sait que certains aliments permettent de stimuler ce processus : ils sont dits « thermogéniques » (par exemple, le piment ou le poivre). La pipérine contenue dans le poivre va activer dans le corps des voies nerveuses et métaboliques et entraîne de ce fait une dépense calorique un peu plus élevée après un repas.
Attention, cela ne veut pas dire que le poivre noir fait maigrir à lui seul, mais bien qu’il peut aider à soutenir un métabolisme plus actif, plus particulièrement s’il est intégré dans un mode de vie sain et adapté à ses besoins.
Pour bénéficier d’un métabolisme performant, il faut commencer par avoir une bonne digestion. Et cela tombe bien, car le poivre noir permet de stimuler la sécrétion des sucs gastriques et de favoriser la bonne absorption des nutriments. De ce fait, cela aide non seulement à mieux décomposer les aliments, mais aussi à réduire la sensation de lourdeur après un repas copieux.
Enfin, on connaît aussi la pipérine pour son rôle dans la biodisponibilité. En effet, elle augmente l’ingestion de certaines molécules bénéfiques pour le corps humain. L’exemple le plus parlant est sans aucun doute celui de la curcumine (que l’on retrouve dans le curcuma) : consommée seule, elle est généralement très mal absorbée par l’organisme, alors que si elle est combinée à la pipérine, son assimilation peut être multipliée par 20. In fine, ce rôle d’ « amplificateur » que peut avoir la pipérine (et donc le poivre noir) a des conséquences positives sur l’ensemble du métabolisme.
La pipérine peut aider à limiter l’accumulation de graisses dans l’organisme en faisant grimper légèrement la dépense énergétique tout en ralentissant la formation de nouvelles cellules graisseuses. Ainsi, les résultats de plusieurs études suggèrent que le poivre noir peut être une aide intéressante pour maintenir un poids stable (toujours en combinaison avec une alimentation saine et équilibrée).
Un autre bienfait du poivre noir est son effet stimulant sur les sucs gastriques : il aide à avoir une meilleure digestion (plus fluide). Cette épice peut ainsi faire le bonheur des personnes qui souffrent de lenteur digestive, de ballonnements ou encore de reflux.
Et rappelons qu’une meilleure digestion veut dire un métabolisme plus efficace.
Un métabolisme actif produit davantage de radicaux libres. Et si ces molécules ne sont pas neutralisées, elles peuvent alors entraîner une accélération du vieillissement cellulaire, voire favoriser le développement de certaines maladies. Cependant, avec le poivre noir, ses antioxydants vont neutraliser ces radicaux et de ce fait jouer un rôle protecteur.
Pour finir, on attribue aussi à la pipérine des effets anti-inflammatoires intéressants, notamment intéressants pour la prévention des inflammations chroniques.
Comme évoqué plus haut dans cet article, le poivre noir est l’épice la plus connue et consommée à travers le monde en cuisine. Il est possible de consommer le poivre sous plusieurs formes, mais culinairement parlant, il est plus intéressant de choisir du poivre en grains à moudre soi-même. En effet, le poivre déjà moulu peut perdre plus rapidement ses huiles essentielles et ainsi ses propriétés.
Par ailleurs, il est généralement conseillé d’ajouter le poivre noir en fin de cuisson, pour préserver tous ses bienfaits et ses arômes.
Une autre manière de consommer du poivre noir, moins connue, mais tout aussi intéressante, est l’infusion ou la décoction. Il suffit pour cela de laisser infuser quelques grains de poivre noir dans de l’eau chaude. Cela fait une boisson avec une pointe de piquant, mais surtout qui aide à mieux digérer après un repas copieux, par exemple.
Enfin, il est aussi possible de consommer le poivre noir sous forme de gélules. D’ailleurs, avec ce format, le poivre noir est fréquemment associé au curcuma. Comme tout autre complément alimentaire, ceux-ci peuvent être utiles, mais ils doivent être utilisés avec précaution, notamment pour éviter les excès.
Finalement, le poivre noir est bien plus qu’une simple épice destinée à relever nos plats. Notamment grâce à la pipérine qu’il contient, il agit comme un véritable booster du métabolisme, favorisant la thermogenèse, améliorant la digestion et augmentant l’absorption des nutriments. Bien sûr, il ne s’agit absolument pas d’une solution miracle, mais le poivre noir doit s’intégrer dans un mode de vie globalement sain. Il pourra ainsi devenir un allié précieux pour dynamiser naturellement son métabolisme au quotidien.