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Comprendre la cicatrisation

Phases, soins et erreurs à éviter pour bien cicatriser !

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La cicatrisation, un processus vital

Une simple écorchure, une coupure profonde, une brûlure au second degré, une escarre liée à une immobilisation prolongée, ou encore une plaie post-chirurgicale… Chaque blessure, aussi superficielle ou étendue soit-elle, engage un combat silencieux dans les couches de notre peau. Car derrière chaque rougeur, chaque zone douloureuse, chaque pansement appliqué avec soin, se cache un processus fascinant et vital : la cicatrisation.

Ce mécanisme de réparation tissulaire n’est pas un simple automatisme du corps ; c’est une chorégraphie cellulaire complexe, orchestrée en plusieurs phases (inflammatoire, vasculaire, de remodelage) qui mobilise nos vaisseaux sanguins, nos cellules immunitaires et notre collagène pour restaurer la fonction cutanée.

Mais ce processus peut être ralenti, perturbé, voire bloqué. Une mauvaise gestion, une infection, une accumulation de fibrine, un déficit d’oxygénation, ou encore une mauvaise utilisation de produits ou dispositifs peuvent transformer une plaie aiguë en plaie chronique. C’est particulièrement vrai chez les patients atteints de diabète, dont la capacité de cicatrisation est altérée par des troubles vasculaires et métaboliques.

Dans cet article, vous découvrirez comment favoriser une cicatrisation rapide et saine, éviter les erreurs courantes et comprendre pourquoi certaines marques cicatricielles s’installent. Votre peau a une mémoire, offrez-lui les soins qu’elle mérite.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la cicatrisation, vous pouvez consultez les articles suivants :
Comment éviter la fibrine ?
Tout savoir sur les escarres
Cicatrisation et diabète

Signes d'infection de la plaie

Rougeur anormale
Chaleur locale
Douleur persistante
Gonflement
Écoulement anormal
Fièvre ou frissons
Mauvaise odeur
Cicatrisation qui stagne

L’histoire de la cicatrisation de la peau

Définition

La cicatrisation est la réponse intelligente du corps face à une blessure.
Elle répare les tissus endommagés pour éviter l’infection et préserver la santé de la peau.

Le mécanisme de cicatrisation de la peau


La réparation de la peau est un processus cicatriciel fondamental, présent dans l’ensemble du règne vivant. Chez certaines espèces comme l’axolotl, ce processus va bien au-delà d’une simple cicatrisation de la plaie : il permet la régénération complète d’organes, de tissus, voire du cerveau. Ce phénomène fascinant, observé suite à une perte de tissu, illustre la puissance des mécanismes biologiques mis en œuvre pour restaurer l’état général de l’organisme après une coupure, une chute, ou une opération chirurgicale. Chez l’humain, bien que la durée de cicatrisation varie selon la localisation de la plaie, son origine (plaie simple ou chirurgicale, ulcère de jambe, plaie complexe, etc.) et le niveau de déficit immunitaire ou circulatoire (comme en cas d’insuffisance veineuse ou rénale), des dispositifs médicaux tels que les crèmes cicatrisantes, compresses stériles, ou produits de santé peuvent apaiser l’irritation, accélérer le processus de réparation cutanée, et limiter les risques d’infection de la plaie

La cicatrisation de la peau depuis l'Egypte ancienne

La cicatrisation des plaies, c'est-à-dire la guérison de la peau, est reconnue comme vitale pour la santé depuis le début de l'humanité. Les rouleaux de papyrus de l'ancienne Égypte (3 200-300 avant J.-C.) décrivent déjà des procédures de soins des plaies avec l'utilisation de la compression pour l'hémostase. Ils décrivent également des techniques de pansement d'Hippocrate, indiquant l'importance de l'évacuation du pus de la plaie et de Galien, décrivant les principes de la cicatrisation primaire et secondaire (avec risque d’infection élevé).

L'évolution de la science

Une grande partie de ces connaissances se sont perdues au fil du temps. Elles ont été redécouvertes à l'époque moderne. À la fin du 19e siècle, le développement de l'antisepsie par Lister et Semmelweis, la détection des micro-organismes pathogènes par Koch, et surtout la découverte de la pénicilline par Fleming et des sulfamides par Domagk ont eu un impact énorme sur la compréhension, la thérapie et les résultats de la cicatrisation des plaies. Aujourd'hui, la recherche met en lumière une compréhension plus approfondie de l'interaction complexe des cellules et de l'influence distincte des différentes cytokines et des facteurs de croissance, et dévoile la biologie moléculaire de la cicatrisation de la peau. Mais après 5 000 ans de traitement des plaies, les objectifs n'ont pas changé. Le patient souhaite toujours une cicatrisation et saine de la plaie et un résultat esthétique le plus discret possible.

Accélérer la cicatrisation

Nettoyage rigoureux
Pansement adapté
Hydratation suffisante
Surveillance régulière
Repos et sommeil réparateur
Absence de stress prolongé
Éviction du soleil
Suivi médical ou infirmier

Physiologie de la cicatrisation des plaies

Lorsqu’une plaie peine à guérir, c’est parfois à cause d’un excès de fibrine, cette substance pourtant essentielle au démarrage du processus. Apprendre à reconnaître et limiter cette accumulation est clé pour éviter une stagnation de la cicatrisation.

Découvrez comment éviter la fibrine sur une plaie en cliquant ci dessous.

en savoir plus

Le processus de guérison de la peau adulte

La cicatrisation de la peau est un processus dynamique et hautement régulé de mécanismes cellulaires, humoraux et moléculaires. Ce processus commence directement après la blessure et peut durer des années. Toute perturbation tissulaire de la structure anatomique normale peut être décrite comme une plaie. Les blessures de la peau sont définies comme des plaies ouvertes ou externes. Les plaies fermées ou internes décrivent, elles, des lésions d'organes. Le diabète altère la capacité naturelle de la peau à se réparer. Chez les patients diabétiques, les plaies peuvent s’infecter plus facilement et devenir chroniques.

Comprendre le lien entre diabète et cicatrisation en cliquant ici.

Régénération versus réparation cutanée

La fermeture d'une plaie cutanée peut être réalisée par régénération ou par réparation. Alors que la régénération décrit le remplacement spécifique du tissu, essentiellement pour l'épiderme superficiel, la réparation cutanée présente une forme de guérison non spécifique dans laquelle la plaie guérit par fibrose et formation de cicatrices. Cette dernière forme est malheureusement la principale forme de cicatrisation des plaies de la peau adulte. Le processus de cicatrisation des plaies cutanées est souvent décrit comme un orchestre, dont l'interaction des cellules, des facteurs de croissance et des cytokines aboutit à la fermeture de la peau. Même lorsque cet équilibre sensible entre les cellules et les médiateurs est rompu, la déficience d'un type de cellule, ou l'absence d'un médiateur, peut être compensé par d'autres cellules impliquées dans la cicatrisation. Ainsi la réparation peut tout de même avoir lieu. Le processus de cicatrisation peut être divisé artificiellement. Il comporte 3 à 5 phases qui se chevauchent dans le temps et l'espace.

Cicatrisation : la réponse vasculaire

Avant même que la peau ne commence à se refermer, le corps réagit en urgence : il stoppe le saignement, mobilise ses vaisseaux sanguins et met en place les premières briques de la réparation. C’est le début de la réponse vasculaire, une phase fondatrice du processus cicatriciel.

La première étape de cicatrisation

La première étape de la cicatrisation physiologique est consacrée à l'hémostase (processus d’arrêt du saignement) et à la formation d'une matrice provisoire de la plaie. Elle se produit immédiatement après la blessure et s'achève après quelques heures. En outre, cette phase initie le processus inflammatoire. Parfois, cette phase est également décrite comme la "phase de latence". Au cours de cette phase, l'organisme doit gérer le recrutement des nombreuses cellules et facteurs nécessaires au processus de cicatrisation. Lorsqu'une blessure cutanée atteint la couche épidermique, les vaisseaux sanguins et lymphatiques sont également endommagés. Cela permettra alors de nettoyer la plaie et d’éliminer les micro-organismes.

Cascades de coagulation

Les différentes cascades de coagulation (formation de caillots sanguins) sont initiées par les facteurs de coagulation (système extrinsèque) et les plaquettes. Elles sont activées pour permettre l'agrégation du sang et limiter le saignement (système intrinsèque). Dans le même temps, les vaisseaux lésés subissent une vasoconstriction (resserrement) de 5 à 10 minutes, déclenchée par les plaquettes, afin de réduire la perte de sang et de combler le vide tissulaire avec un caillot sanguin composé de cytokines et de facteurs de croissance.

Matrice provisoire

Le caillot sanguin contient des molécules de fibrine, de fibronectine, de vitronectine et de thrombospondines. Ces molécules forment la matrice provisoire, structure d'échafaudage pour la migration des leucocytes (globules blancs), kératinocytes (cellules de la peau), fibroblastes (précurseur du tissu conjonctif) et cellules endothéliales. Cette vasoconstriction est cependant responsable d'une défaillance de la perfusion locale avec un manque d'oxygène consécutif, une glycolyse accrue (perte d’énergie) et des changements de pH. La vasoconstriction est ensuite suivie d'une vasodilatation, au cours de laquelle les plaquettes envahissent la matrice provisoire de la plaie. En outre, les plaquettes influencent l'infiltration des globules blancs par la libération de plusieurs facteurs. Tant les plaquettes que les leucocytes libèrent des cytokines et des facteurs de croissance pour :

  • activer le processus inflammatoire (IL-1α, IL-1β, IL-6 et TNF-α),
  • stimuler la synthèse du collagène (FGF-2, IGF-1, TGF-β),
  • activer la transformation des fibroblastes en myofibroblastes (TGF-β),
  • déclencher l'angiogenèse (FGF-2, VEGF-A, HIF-1α, TGF-β) et,
  • soutenir déjà le processus de reconstruction de la peau (EGF, FGF-2, IGF-1, TGF-α).

La vasodilatation peut également être reconnue par une rougeur locale (hyperémie) et par un œdème de la plaie.

5 erreurs à éviter qui retardent la cicatrisation des plaies

"Une cicatrisation réussie repose sur une hygiène rigoureuse et une surveillance attentive des plaies"

La cicatrisation est un processus biologique complexe qui nécessite des conditions spécifiques pour se dérouler efficacement. Même les plaies les plus simples ne doivent pas être prises à la légère, car la moindre erreur peut retarder leur guérison et entraîner des complications. Voici les cinq erreurs les plus fréquentes à éviter pour assurer une cicatrisation optimale et prévenir les risques associés.

Erreur n°1 : négliger le nettoyage de la plaie

Effectuer un nettoyage propre et rigoureux est une première étape clé dans la cicatrisation : en effet, ne pas négliger cette pratique peut conduire à prévenir les infections et ainsi optimiser la cicatrisation. 

Pour nettoyer une plaie superficielle, il est recommandé d’utiliser de l’eau tiède et du savon afin d’éliminer la majorité des germes. Ensuite, un rinçage doux et soigneux doit être effectué. Au cours de chaque changement de pansement, la plaie peut être nettoyée à l’eau ou à l’aide de sérum physiologique.

De plus, il est important de respecter certaines règles d’hygiène pour que le nettoyage soit bien effectué. Par exemple, les mains doivent être correctement lavées en amont. Le matériel doit quant à lui être vérifié avant son utilisation (notamment la date de péremption). Par exemple, un flacon de chlorhexidine ne doit pas être conservé au-delà de 14 jours après ouverture. Passée cette période, des germes risqueraient de se multiplier et de contaminer la plaie. 

Erreur n°2 : utiliser des produits inadaptés ou irritants

Dans certaines situations, principalement si la plaie est assez profonde ou étendue, un antiseptique doit être appliqué. Il existe plusieurs familles d’antiseptiques différents, chacune ayant des capacités différentes. Pour être sûr de faire le bon choix, il est tout à fait possible de se faire conseiller par son pharmacien.

Pour une bonne utilisation, l’association de plusieurs produits antiseptiques est à proscrire . Cette pratique risquerait d’annuler les effets bénéfiques des produits ou au contraire de créer un mélange irritant et agressif pour la peau.

Le choix du pansement est également important : celui-ci doit être adapté aux besoins spécifiques de la plaie pour favoriser une cicatrisation optimale. Une plaie a besoin d’un environnement humide pour bien se régénérer. Ainsi, si la plaie présente des écoulements importants, un pansement absorbant permettra de contrôler l'humidité tout en évitant la macération. À l’inverse, si la plaie est sèche, un pansement hydrogel offrira un milieu favorable à la cicatrisation en maintenant une hydratation adéquate.

Erreur n°3 : oublier de protéger la plaie contre les agressions extérieures

L’un des rôles principaux de la peau est de protéger l’organisme des éléments extérieurs (microbes, pollution) … Lorsqu'une plaie se forme, cette protection est compromise, ce qui expose les tissus à des risques d'infection et ralentit la cicatrisation. Pour éviter cela, il est essentiel de protéger la plaie avec un pansement adapté.

Un pansement agit comme une barrière physique contre les germes, la poussière et les frottements, tout en maintenant un environnement approprié (donc humide) qui favorise la régénération des tissus. Un environnement humide accélère la cicatrisation, réduit la formation de croûtes et aide à prévenir la déshydratation des tissus. 

Erreur n°4 : retirer le pansement trop tôt ou trop souvent

C’est un principe de base : la fréquence de changement du pansement doit être relativement réduite. En règle générale, un pansement doit être changé tous les 2 jours, hormis les 2 à 3 premiers jours où il est préférable de le changer quotidiennement.

Changer un pansement trop fréquemment peut au contraire avoir des effets délétères sur la cicatrisation. En effet, à chaque retrait, les tissus fragiles qui se forment peuvent être arrachés, ralentissant ainsi ce processus de régénération. Par ailleurs, entre chaque changement, le pansement ne doit pas être manipulé ou légèrement décollé : il doit rester bien occlusif pour éviter tout risque d’infection.  

Erreur n°5 : ignorer les signes d’infection ou de mauvaise cicatrisation

La surveillance attentive de l'état de la plaie est essentielle pour détecter rapidement tout problème et intervenir en conséquence. En observant l’évolution de la plaie, on peut repérer les signes d'infection ou de mauvaise cicatrisation avant qu’ils ne s'aggravent.

Parmi les signes à surveiller, on retrouve l’apparition de la douleur, la rougeur, la chaleur au niveau de la plaie, ainsi que l'apparition d'un œdème (gonflement). Il s’agit des principaux signes indiquant une inflammation. Accompagnés de fièvre, ces symptômes peuvent indiquer une infection.

Dès l’apparition de ces signes, il est crucial de consulter un professionnel de santé. Une prise en charge rapide est essentielle, car une infection non traitée peut non seulement retarder la cicatrisation, mais aussi entraîner d’autres complications.

Avancées dans la cicatrisation des plaies chroniques : solutions innovantes

Près d’un million de Français sont touchés chaque année par une plaie chronique. Pour éviter retard de cicatrisation et cicatrices résiduelles, il est essentiel de bien désinfecter, d’utiliser un dispositif médical adapté (compresse, crème, pansement hydrocolloïde) et de suivre un avis médical

Qu’est-ce qu’une plaie chronique ?

Une plaie est considérée comme étant chronique dès lors que son délai de cicatrisation dépasse 4 à 6 semaines. Les plaies chroniques les plus courantes sont les plaies diabétiques, les ulcères et les escarres.

Ce type de plaie résulte généralement de pathologies sous-jacentes et de facteurs environnementaux qui perturbent le processus naturel de cicatrisation. Parmi les éléments ralentissant le processus de cicatrisation, on retrouve l’âge avancé, la dénutrition importante et certaines maladies (principalement celles causant une mauvaise oxygénation des tissus). La prise de certains médicaments, les infections et le stress peuvent également avoir un retentissement significatif. 

"Une prise en charge adaptée des plaies chroniques est essentielle pour prévenir les complications et améliorer la qualité de vie des patients."

L’importance d’un traitement adapté pour les plaies chroniques

Le choix du traitement est une étape décisive dans la guérison d’une plaie chronique. En effet, un traitement inadapté peut retarder la cicatrisation et augmenter le risque de complication . À l’inverse, bénéficier de la prise en charge la plus appropriée contribue à réduire les douleurs et inconforts tout en prévenant les récidives. 

Tous les pansements n’agissent pas de la même manière. Certains bénéficient de propriétés absorbantes comme les alginates, d’autres comme les hydrogels permettent d’assurer un milieu humide. Ainsi, il faut prendre en considération les caractéristiques de la plaie (taille, stade d’évolution, aspect…) pour choisir le pansement le plus adéquat.

Par ailleurs, le traitement des plaies chroniques repose sur la gestion de sa cause. En effet, il apparaît essentiel de supprimer l’élément déclencheur pour envisager une amélioration durable. Prenons l’exemple de l’escarre, qui est une plaie résultant d’une compression prolongée. Dans cette situation, il convient de réduire la compression en utilisant par exemple un matelas à air ou un coussin de décharge. 

En savoir plus sur la prévention et le traitement des escarres

Les dernières innovations dans le domaine de la cicatrisation

Les plaies chroniques demeurent particulièrement difficiles à soigner, et les solutions thérapeutiques traditionnelles se révèlent parfois insatisfaisantes . Néanmoins, certains dispositifs ont récemment vu le jour, offrant de nouvelles perspectives pour améliorer la cicatrisation des plaies chroniques.

C’est notamment le cas des pansements intelligents . Conçus à l’aide de matériaux interactifs comme des capteurs, ils permettent une surveillance continue de la plaie. Selon les besoins, ils peuvent également assurer la libération de produits médicamenteux.

Les pansements biologiques constituent une autre de ces alternatives prometteuses, principalement dans le cas des plaies chroniques non cicatrisantes. Fabriqué grâce aux cellules souches du patient, ce type de pansement permet d’optimiser la cicatrisation, réduisant ainsi le risque de complications.

ANTISCAR : un pansement liquide innovant pour favoriser la cicatrisation

Une autre innovation majeure dans le traitement des plaies chroniques se nomme ANTISCAR, un pansement liquide doté d'un mécanisme unique. Au contact de la plaie, ANTISCAR forme un film protecteur et résistant qui agit comme une barrière contre les infections tout en maintenant une hydratation optimale, essentielle à un processus de cicatrisation efficace.

De plus, ANTISCAR se distingue par sa capacité à assurer un nettoyage continu de la plaie . Grâce à un flux de liquide constant, il élimine les contaminants, les particules bactériennes, les cellules mortes et les molécules protéiques présentes dans la lésion. Ce nettoyage en profondeur crée un environnement propre et exempt d'agents perturbateurs, favorisant ainsi la régénération cellulaire et donc la cicatrisation. ANTISCAR est particulièrement efficace dans le traitement des plaies superficielles chroniques et des escarres. 

  • Une plaie est dite chronique si sa guérison dépasse 4 à 6 semaines.
  • Facteurs influençant la cicatrisation : âge, dénutrition, maladies, infections.
  • Traitement adapté essentiel pour réduire les complications.
  • Innovations : pansements intelligents, biologiques et ANTISCAR.
  • Hygiène et alimentation : des éléments clés pour optimiser la guérison.

Quel(s) pansement(s) pour une meilleure cicatrisation ?

Des pansements polymériques liquides

Cette nouvelle génération de pansements utilise des polymères naturels. Les polymères sont des macromolécules qui ont la capacité d’établir des liaisons fortes avec des molécules spécifiques. Ils ont été sélectionnés pour cibler des protéines impliquées dans l’inflammation et la dégradation de la matrice extracellulaire, sur laquelle se développent les cellules cutanées. Ils agissent donc simultanément sur plusieurs cibles.

Inhiber les protéines de l’inflammation

Lorsqu’une plaie est installée de nombreuses protéines dites pros inflammatoires, c’est-à-dire qui favorisent l’inflammation, sont sécrétées. Plus celles-ci sont en quantité abondante et plus la cicatrisation sera difficile. Cette nouvelle technologie de pansements liquides incorpore des polymères qui vont cibler spécifiquement ces protéines. Ils vont établir des liaisons avec des cytokines et des interleukines pro-inflammatoires (IL-4, 6, 10 et TNF-α) et ainsi inhiber leurs activités. Cependant cette activité, seule, est loin d’être efficace sans association à un renouvellement de la matrice extracellulaire.

Empêcher la dégradation de la matrice extracellulaire

La matrice extracellulaire est le support sur lequel se développe la cellule. Sans ce support il est impossible pour une cellule de se multiplier. Dans les plaies chroniques ou dans les escarres, des protéines que l’on appelle métalloprotéases (MMP) sont libérées en abondance et dégradent cette matrice. C’est pour cette raison que la plaie devient chronique et que les escarres ont du mal à cicatriser. Toutes les métalloprotéases ne dégradent pas cette matrice, certaines au contraire vont favoriser son développement. Il faut donc cibler spécifiquement certaines métalloprotéases (MMP-1,2,8,14 et 19) spécifiquement. Jusqu’à aujourd’hui, aucun traitement n’était capable de cibler spécifiquement ces métalloprotéases. Certains traitements sont capables de les inhiber toutes. Mais cela est contre-productif, car les métalloprotéases qui favorisent le développement de la matrice extracellulaire sont également détruites. Cette nouvelle technologie polymérique a permis de sélectionner les polymères capables d’interagir uniquement avec les métalloprotéases qui dégradent la matrice. En inhibant celles-ci et en conservant les métalloprotéases nécessaires au développement de la matrice, ces pansements liquides permettent de favoriser considérablement la cicatrisation.


Des pansements liquides pour favoriser le développement cellulaire et la cicatrisation

Nettoyer la plaie de ses contaminants

En plus d’agir sur les protéines de l’inflammation, une plaie doit être hydratée et protégée de tous contaminants extérieurs pour cicatriser correctement. Pour cette raison, des polymères sont incorporés dans un glycérol filmogène, une innovation brevetée il y a quelques années par le laboratoire de recherche français Vitrobio. Ce glycérol filmogène constitue la base du pansement liquide. Il possède un pouvoir osmotique extrêmement élevé, jusqu’à 10 fois plus que l’eau de mer. Ce pouvoir osmotique permet d’attirer tous les contaminants de la plaie ou de l’escarre vers l’extérieur. Il permet ainsi de nettoyer la plaie en profondeur et de la maintenir parfaitement hydratée.

Avoir une action antiseptique et antibactérienne

Le glycérol filmogène a la particularité d’être un très puissant antibactérien et antiseptique. Il protège les cellules et n’est absolument pas irritant pour elles. Le glycérol est d’ailleurs la seule substance que l’on peut utiliser pour préserver des cellules sur un long terme. On l’utilise par exemple pour le transport des organes. Son pouvoir antibactérien et antiseptique fait de lui l’allié idéal pour les cellules.