Annie, 62 ans : les souffrances d'une ancienne migraineuse chronique

Annie, 62 ans : les souffrances d'une ancienne migraineuse chronique

09 April 2021

Je m’appelle Annie, j' ai 62 ans, et j'ai été victime des souffrances des migraines pendant 37 ans . Ma première migraine est arrivée comme un coup de tonnerre au début de mon adolescence.

 

Un monde inconnu s’ouvrait devant moi celui de la souffrance.

Mon patrimoine génétique me prédisposait très certainement à cela, tout comme ma mère, ma grand-mère. Le scénario se répétait inlassablement, au fil des années. Celui d’une douleur pulsatile d’un seul côté, accompagnée par des nausées, des vomissements, des paresthésies et des hallucinations visuelles. Ces dernières me tétanisaient les premières fois, comment ne pas l’être en découvrant ce fameux syndrome d’Alice au pays des merveilles où je devenais une Lilliputienne dans un monde de géants, les autres auras avec des éclairs me faisaient perdre la vue pendant 15 minutes.

 

J’étais torpillée, coulée, broyée à chaque crise.

J’étais entraînée dans des abysses sans fin, sans relâche. J’ai cherché toutes les solutions possibles, pour atténuer ces souffrances, j’ai essayé tous les médicaments sans un réel résultat pendant de longues années. Malgré tout, j’ai lutté et j’ai repris des études avec une profession adaptée à mes problèmes de santé. L’arrivée de ma fille fut bénéfique, on le sait le migraineux est émotionnel sensible ou le devient avec la fréquence de cette maladie. Grâce à l’arrivée des triptans ma vie changea, je répondais dans l’ensemble assez bien au traitement. Bien sûr, il existait des effets secondaires, mais je supportais, car je n’avais plus ces violentes et destructrices migraines. Une nouvelle vie commença vite stoppée par une endométriose, traitée in extremis.

 

Le stress a été un facteur important et déclencheur .

A partir de 44 ans, les crises s'espacent de plus en plus jusqu' à la ménopause. À 50 ans, tout alla très vite avec un AVC, plus exactement une thrombose de la veine centrale de la rétine direction le CHU avec au final une prescription de Kardégic. Un an et demi après, j’étais ménopausée et plus une seule migraine. Quel soulagement !!! Je revis, je n’ai plus de souffrances ni de restrictions alimentaires, je mange tout ce que je veux avec plaisir. J’espère que ce témoignage pourra apporter un peu d’espoir à certaines personnes avec un cas similaire. Avec le recul, je me permets de suggérer de continuer des activités sportives ou musicales pour conserver un équilibre de vie. Retourner dans le passé a été éprouvant, j’étais devenue un peu amnésique par rapport à ce vécu douloureux. Je le revis tristement avec ma fille de 34 ans qui est migraineuse chronique à son tour.

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