Les complications de la migraine
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Dans notre dossier "Causes et symptômes de la migraine" nous avons ici rassemblé l’essentiel pour connaître les différentes complications de la migraine.
La migraine est souvent considérée comme une pathologie bénigne, bien qu’invalidante. Pourtant, dans certains cas rares mais bien documentés, elle peut évoluer vers des formes plus complexes et poser un véritable enjeu médical. Parmi ces formes, on retrouve la migraine chronique, le status migraineux , les auras prolongées, ou encore les complications vasculaires, comme certains accidents ischémiques.
Certaines de ces complications concernent des patients mal pris en charge ou exposés à des facteurs aggravants comme l’abus médicamenteux, le stress chronique, ou des traitements inadaptés. D’autres, comme les accidents vasculaires cérébraux liés à la migraine avec aura, sont heureusement très rares, mais justifient une vigilance accrue, notamment chez les femmes jeunes sous contraceptifs hormonaux.
Dans cet article, nous passons en revue les principales complications possibles de la migraine, comment les reconnaître, quels sont les signes d’alerte à ne pas ignorer, et dans quels cas il est indispensable de consulter un médecin rapidement. Comprendre ces complications permet une meilleure prévention et une prise en charge plus adaptée, pour éviter l’évolution vers des formes plus sévères.
Sommaire
Elle survient chez un patient migraineux dont la céphalée est présente pendant 15 jours ou plus par mois, depuis plus de 3 mois et sont cause de complications. L’expérience clinique montre que chez certains patients, la fréquence des crises est d’emblée très élevée, constituant sans doute une forme grave de migraine. Mais pour la majorité des patients, il s’agit d’un long processus de transformation, conduisant d’une migraine épisodique de quelques crises par mois à une crise chronique.
Les facteurs de transformation sont nombreux et les plus fréquemment retrouvés sont le surpoids, un syndrome anxiodépressif et l’abus de traitement de crises, qui est défini sous le nom de céphalées avec abus médicamenteux. Dans ce dernier cas, après sevrage, la moitié au moins des patients redeviennent des migraineux épisodiques. Ainsi, la chronicité de la céphalée migraineuse induite par l’abus médicamenteux n’est pas toujours réversible (Donnet et al. 2018). Vous pouvez soulager la migraine de façon naturelle.
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Il est défini comme une crise de céphalée invalidante qui dure plus de 72 heures. La durée est le seul critère qui varie de la crise habituelle, elle peut atteindre une semaine ou plus. Cet état de mal de tête peut survenir de manière imprévisible ou dans un contexte d’abus d’antalgiques ou d’antimigraineux de crises (Ducros 2006).
Ce phénomène se produit chez un patient ayant des antécédents de migraine avec aura typique, mais ici, les symptômes de l’aura se prolongent sur une semaine ou plus, sans que la neuroimagerie ne montre d’anomalie et en particulier pas d’infarctus (Ducros 2006; Géraud et al. 2015).
Il est défini comme un infarctus cérébral directement imputable à la céphalée. Il survient chez un patient ayant une crise habituelle de migraine avec aura et se manifestant par des symptômes qui sont ceux de l’aura et qui persistent de façon durable. Le mécanisme supposé est une baisse anormalement sévère du débit sanguin cérébral au cours d’une crise de migraine avec aura (Ducros 2006; Géraud et al. 2015).
Ce phénomène est rare et n’a jamais été rapporté pour des migraines sans aura. Chez ces patients, c’est une crise d’épilepsie typique durant l’aura ou dans un intervalle de temps d’une heure après celle-ci qui survient (Ducros 2006; Géraud et al. 2015)
Une aura migraineuse typique dure entre 5 et 60 minutes . Si elle dépasse une heure , surtout avec des symptômes moteurs ou visuels inhabituels, il faut consulter rapidement , afin d’exclure un accident vasculaire transitoire (AIT) ou une autre cause neurologique.
Oui, si les symptômes sont nouveaux ou différents. Une modification brutale de la fréquence, de la localisation ou de l’intensité de la douleur , ou l’apparition de nouveaux signes neurologiques (trouble de la parole, faiblesse, vision double) doit inciter à consulter rapidement . Cela peut être le signe d’une complication ou d’une autre pathologie.
Des migraines qui deviennent très fréquentes (plus de 15 jours par mois) peuvent évoluer vers une migraine chronique , une forme plus difficile à traiter. Ce n’est pas « dangereux » en soi, mais cela a un impact important sur la qualité de vie. Un traitement de fond adapté peut aider à réduire leur fréquence.
Dans la grande majorité des cas, non. Mais certaines complications rares, comme une aura persistante ou un AVC ischémique , peuvent laisser des séquelles neurologiques. Ces cas restent exceptionnels et concernent surtout des patients à risque. En cas de doute, il vaut mieux consulter sans attendre.