
Allergies saisonnières chez l’enfant: prévention et conseils
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Temps de lecture 7 min
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Chaque année, un grand nombre d’enfants sont touchés par des allergies saisonnières. Quel que soit le type d’allergie, les symptômes sont généralement assez similaires : éternuements, yeux qui piquent, nez qui coule ou encore difficultés respiratoires. Et ils peuvent entraîner de la fatigue, des troubles du sommeil ou encore des difficultés de concentration. Alors comment prévenir les allergies saisonnières chez l’enfant ? Découvrez quelques conseils pratiques ici, axés sur l’allergie saisonnière liée aux pollens.
Sommaire
L’allergie saisonnière est tout simplement une réaction du système immunitaire du corps face à des substances normalement inoffensives. Ces dernières sont la plupart du temps les pollens des arbres, des herbes ou encore des fleurs, mais il peut s’agir également de poils d’animaux, d’acariens et de spores de moisissures. Ainsi, au moment où ces allergènes entrent dans l’organisme, le système immunitaire les identifie alors comme des menaces (alors qu’ils n’en sont pas). Et c’est ce qui déclenche en suivant une réaction inflammatoire, pouvant aller de simples éternuements à des crises d’asthme plus sérieuses, selon les différents cas. Il s’agit en fait là d’un réflexe de défense du corps, consistant à libérer de l’histamine, autrement dit une substance chimique qui entraîne la congestion du nez, l’inflammation des muqueuses et d’autres symptômes du même type associés aux allergies saisonnières.
Attention, il arrive souvent de se mélanger les pinceaux entre l’allergie saisonnière et le rhume. Mais ce qui les différencie est l’absence de fièvre ainsi qu’une durée prolongée pour l’allergie saisonnière.
C’est une question qui a déjà été brièvement évoquée ci-dessus, mais il existe plusieurs allergènes responsables des allergies saisonnières chez les enfants. Ils varient d’ailleurs selon la période de l’année, comme expliqué en suivant :
Si vous connaissez maintenant les principaux pollens en cause des allergies saisonnières chez l’enfant, il est important de rappeler que la pollution atmosphérique peut aussi aggraver la sensibilité aux pollens du fait qu’elle fragilise les muqueuses respiratoires.
Il arrive que certains enfants soient plus touchés que d’autres par les allergies saisonnières, et cela peut s’expliquer de différentes manières. Tout d’abord, il peut y avoir une composante génétique : autrement dit, si les parents présentent des allergies saisonnières, il est possible que ce soit aussi le cas de l’enfant. Mais attention, car l’environnement a aussi une place importante dans le développement de ces allergies. Il existe en effet divers facteurs pouvant augmenter les risques d’allergie chez l’enfant, tels qu’une naissance en ville plutôt qu’à la campagne, une exposition précoce et fréquente aux allergènes, ou encore la présence de pollution ou de fumée de cigarette dans le foyer d’habitation.
Par ailleurs, l’alimentation, la fréquence des infections respiratoires, mais aussi le microbiote intestinal peuvent aussi impacter le développement d’une allergie.
Plusieurs études ont d’ailleurs démontré que chez les enfants exposés très tôt à la diversité microbienne (environnement naturel, alimentation variée, animaux de compagnie), le risque de développer des allergies est réduit.
"Un environnement adapté et un système immunitaire renforcé sont les meilleures défenses contre les allergies saisonnières chez l’enfant."
Avant toute chose, la base pour prévenir les allergies saisonnières (liées aux pollens) est tout simplement de limiter au maximum l’exposition des enfants aux allergènes en question. Vous pouvez par exemple réduire les sorties entre 10h et 16h, soit la période connue pour avoir une forte concentration pollinique (notamment en raison du vent et de la chaleur qui facilitent la dispersion des pollens). D’ailleurs, il est recommandé de sortir après une période de pluie : l’eau permet de coller les pollens au sol, ils sont donc moins présents à respirer dans l’air.
Par ailleurs, durant la journée, vous pouvez garder les fenêtres fermées pour empêcher les pollens de rentrer dans la maison. Il est d’ailleurs conseillé d’aérer les différentes pièces du foyer tôt le matin ou tard le soir, avant que les pollens ne se répandent trop dans l’air.
Enfin, le fait de laver les cheveux et les vêtements de l’enfant de manière régulière permet aussi de nettoyer les particules de pollen ayant pu s’y accumuler tout au long de la journée. Concernant le linge, il est déconseillé de le faire sécher à l’extérieur, du fait qu’il peut capturer ces particules allergènes.
Un autre conseil pour prévenir les allergies saisonnières est d’établir un environnement sain à l’intérieur de la maison. Ainsi, cela permet de réduire autant que possible les réactions allergiques des enfants. Pour ce faire, vous pouvez par exemple utiliser un purificateur d’air doté d’un filtre HEPA afin d’attraper les pollens en suspension. De plus, le fait de nettoyer régulièrement les différentes surfaces (et particulièrement les tapis et les rideaux) aide aussi à limiter l’accumulation de poussières et d’allergènes à l’intérieur de la maison.
Quant à la literie, il est conseillé de choisir une literie qui soit hypoallergénique : ainsi, vous modérez le développement des acariens, pouvant, eux aussi, aggraver les symptômes des allergies.
Enfin, pour les familles ayant le plaisir d’avoir des animaux à poils longs, sachez que leur pelage peut en effet transporter du pollen, de quoi entretenir les allergies saisonnières de votre enfant. C’est pourquoi il est recommandé de les brosser assez fréquemment et d’éviter qu’ils dorment dans la chambre de votre enfant.
Pour finir, comme pour tout autre type d’allergie ou d’infection (bactérienne, virale, etc.), le système immunitaire joue un rôle important dans la prévention et la guérison. Dans le cas des allergies saisonnières, un système immunitaire plus résistant permet à l’enfant de mieux tolérer les allergènes. Et pour qu’il soit efficace, veillez à ce que l’alimentation de votre enfant soit riche en fruits et légumes, et plus particulièrement en vitamines C et E ainsi qu’en oméga-3 (poissons gras, graines de lin, etc.). Ainsi, cela permet de limiter l’inflammation et les réactions allergiques. L’hydratation non plus n’est pas à négliger : elle aide à éliminer les toxines du corps. Il est également possible d’inclure des probiotiques dans l’alimentation pour stimuler la flore intestinale.
Enfin, pratiquer une activité physique régulière aide non seulement à renforcer le système immunitaire, mais aussi à stimuler la capacité pulmonaire, pour réduire les effets des allergies.
En conclusion, les allergies saisonnières peuvent représenter une vraie contrainte pour les enfants. Cependant, il est tout à fait possible de prévenir et de limiter ces affections et leur impact, à l’aide de quelques précautions et solutions naturelles. Alors, que ce soit en limitant l’exposition aux pollens, en adaptant l’environnement intérieur ou en renforçant le système immunitaire de votre enfant, vous pouvez ainsi l’aider à mieux vivre la saison des allergies.
(En cas de symptômes sévères et persistants, une consultation médicale est nécessaire.)
Les allergies saisonnières sont causées par les pollens des arbres, herbes et fleurs.
Elles peuvent être aggravées par la pollution et l’environnement.
Limiter l’exposition aux pollens (horaires, vêtements, aération).
Adapter l’environnement intérieur (purificateur d’air, nettoyage, literie hypoallergénique).
Renforcer le système immunitaire par l’alimentation et l’activité physique.
En cas de symptômes sévères, consulter un médecin.
Les principaux symptômes sont les éternuements, les yeux qui piquent, le nez qui coule, les difficultés respiratoires et parfois des troubles du sommeil ou de la concentration.
Contrairement au rhume, l’allergie ne s’accompagne pas de fièvre et dure plus longtemps, souvent plusieurs semaines.
Éviter les sorties entre 10h et 16h, privilégier les balades après la pluie, fermer les fenêtres en journée et laver fréquemment les cheveux et vêtements.
Les aliments riches en vitamines C et E (fruits, légumes) et en oméga-3 (poissons gras, graines de lin) aident à réduire l’inflammation et améliorer la tolérance aux allergènes.
Si les symptômes sont sévères ou persistent malgré les mesures préventives, une consultation médicale est nécessaire pour envisager un traitement adapté.