Voyage culinaire : quand manger rime avec bien-être
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Temps de lecture 6 min
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S’il faut manger pour vivre et non vivre pour manger, il est aussi important de rappeler que la nourriture est bien plus qu’un simple carburant pour le corps humain. Elle est d’ailleurs au cœur de nos émotions, de nos traditions et de notre manière de vivre. Et à travers le monde, chaque culture a ses propres habitudes alimentaires, selon les disponibilités locales, mais aussi selon les croyances ou encore les rituels. Ensemble, explorons plusieurs traditions culinaires et découvrons comment celles-ci peuvent aider à avoir une meilleure santé globale.
Sommaire
On ne le sait que trop bien aujourd’hui, l’alimentation a une place essentielle dans la prévention de diverses maladies, parmi lesquelles notamment le diabète, l’obésité, les maladies cardiovasculaires ou encore les troubles digestifs. Toutefois, l’alimentation a également une influence sur le bien-être mental : elle peut avoir des effets sur l’énergie, l’humeur, le stress, la qualité du sommeil, etc.
Des études ont d’ailleurs démontré qu’il arrive que certains régimes riches en produits ultra-transformés aggravent les états dépressifs ou anxieux. Ceci, alors que des régimes davantage composés d’aliments frais et naturels aident, eux, à soutenir le moral et à améliorer la concentration.
Dans l’alimentation, les aliments consommés (leur nature, leur qualité, leur provenance, etc.) ont une importance pour la santé au même titre que la manière dont on mange. Cela explique que dans un grand nombre de cultures à travers le monde, les repas sont considérés comme de véritables moments de partage, de gratitude, d’échange et de lenteur.
De plus, prendre le temps de cuisiner ensemble, de déguster les mets préparés, de discuter autour d’un repas aide à construire et/ou consolider des liens sociaux, ainsi qu’à calmer l’esprit et à réduire le stress.
La cuisine indienne est connue pour être très riche en épices, et ces dernières ont des propriétés médicinales intéressantes, que ce soit le curry, le curcuma, le cumin, le gingembre, la coriandre ou encore la cardamome. Elles sont d’ailleurs souvent associées entre elles pour leur goût, mais également pour leurs effets bénéfiques sur la digestion, l’inflammation et l’immunité du corps humain.
À noter : le régime végétarien est aussi plutôt répandu en Inde, en particulier pour des raisons religieuses.
Parmi les épices les plus utilisées dans la cuisine indienne, on retrouve notamment le curcuma pour ses effets anti-inflammatoires et le gingembre pour son aide à la digestion. Quant aux légumineuses, c’est une source de protéines végétales idéale. Il faut toutefois faire attention à l’utilisation en trop grande quantité de ghee (beurre clarifié) et aux excès de friture.
L’alimentation indienne est riche en saveurs, ce qui a pour effet de stimuler les sens et parfois même de raviver l’appétit et/ou l’envie de cuisiner et de partager. Et en parlant de partage, les rituels de préparation de la cuisine indienne sont très ancrés dans la tradition familiale, ce qui crée du lien social et un sentiment d’appartenance.
Appelée « washoku » en japonais, la cuisine japonaise traditionnelle met quant à elle l’accent sur des portions modérées, une grande variété de légumes, des produits de la mer, des aliments fermentés (miso, natto, tsukemono, etc.), le thé vert comme boisson.
Cette cuisine est généralement réputée pour son équilibre entre les saveurs, les couleurs et les textures.
Au Japon, on retrouve un des taux d’obésité les plus faibles et une espérance de vie parmi les plus longues du monde. Les habitudes alimentaires japonaises y sont pour beaucoup, et principalement l’abondance de légumes et de poissons, tout comme la consommation de sucre assez réduite.
Quant aux aliments fermentés, ils participent à l’amélioration de la flore intestinale, ayant un effet direct sur la digestion et l’immunité.
De plus, la culture culinaire japonaise intègre la pleine conscience : les repas sont la plupart du temps consommés de manière lente et dans le calme.
Ainsi, ces habitudes permettent de favoriser la satiété, de faire chuter le stress et d’inciter chacun à vivre le moment présent.
"Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es." – Jean Anthelme Brillat-Savarin
Comme son nom l’indique, le régime méditerranéen est originaire des pays qui bordent la Méditerranée, comme l’Espagne, l’Italie ou encore la Grèce. Les bases de ce régime sont :
Si le régime méditerranéen est connu à travers le monde, de bonnes raisons expliquent cela. En effet, il est grandement apprécié pour ses effets protecteurs sur le cœur, la régulation du poids, la réduction du diabète de type 2 et la prévention de certains cancers.
Et sur l’aspect mental, ce régime est aussi associé à une réduction du risque de dépression. Ceci, grâce à sa richesse en oméga-3, antioxydants, vitamines B et magnésium. Enfin, c’est également une alimentation qui incite la convivialité, renforçant ses effets positifs sur le moral.
C’est dans les pays scandinaves (Suède, Norvège, Finlande) que nous finirons ce voyage culinaire. Dans cette région du monde, on valorise une alimentation locale, de saison et riche en poisson gras (comme le hareng ou le saumon), en baies sauvages, en céréales anciennes (telles que l’avoine et le seigle), en racines (par exemple le navet, la carotte, la betterave) et en produits laitiers fermentés.
On dit que le régime nordique d’aujourd’hui a pour objectif d’allier santé, écologie et durabilité. Il s’agit de consommer des aliments naturels et disponibles localement qui sont bénéfiques pour la santé. Les poissons gras, par exemple, sont connus pour être riches en oméga-3, excellents pour le cerveau et le cœur. Les aliments fermentés, et notamment les produits laitiers comme le skyr, participent au bon entretien de la flore intestinale. Et l’indice glycémique global de ce régime est souvent bas, ce qui régule la glycémie et favorise la satiété.
Pour finir, on peut dire que l’alimentation nordique est beaucoup moins centrée sur la performance que d’autres types d’alimentation. Ici, ce qui importe, c’est surtout le bien-être général de chacun, en adéquation avec les valeurs présentes dans les sociétés nordiques.
Finalement, le voyage culinaire, c’est découvrir mille moyens de nourrir non seulement le corps, mais aussi l’esprit. À travers ses habitudes alimentaires, chaque culture offre une manière qui lui est propre de considérer la santé dans son ensemble. Et quel que soit le régime alimentaire adopté, il s’agit avant tout de trouver une façon de manger qui soit à la fois bénéfique, durable et source de plaisir pour soi-même. Et si, finalement, la meilleure « recette du bonheur » passait par notre assiette ?
Cuisine indienne : épices aux vertus médicinales, riche en végétal.
Cuisine japonaise : portions modérées, aliments fermentés, pleine conscience.
Régime méditerranéen : prévention cardiovasculaire, convivialité.
Régime nordique : durabilité, oméga-3, indice glycémique bas.
Manger en conscience, selon sa culture, participe au bonheur global.
Elle favorise la longévité grâce aux légumes, au poisson, aux aliments fermentés et à une consommation consciente et lente des repas.
Il est riche en antioxydants, en bons gras et en fibres, ce qui réduit les risques de maladies cardiovasculaires et améliore la santé mentale.
Le curcuma, le gingembre ou encore le cumin ont des propriétés anti-inflammatoires, digestives et antioxydantes.
Oui, s’il est adapté aux saisons locales et bien équilibré, il offre une alimentation durable et bénéfique pour le cœur et l’immunité.
Ils renforcent les liens sociaux, favorisent la digestion et réduisent le stress, améliorant ainsi le bien-être global.