Zoom sur les corticotropes

Zoom sur les corticotropes

15 March 2024

Les cellules corticotropes sont largement présentes dans l'hypophyse antérieure, une petite glande située à la base du cerveau. Elles sont au cœur de la production et de la libération de l'ACTH (hormone corticotrope), un élément clé de la régulation de notre réponse au stress. 

 

Comprendre les corticotropes: définition et fonction

Les cellules corticotropes, situées dans l'antéhypophyse, jouent un rôle crucial dans le fonctionnement de l'organisme. Sa principale mission est la production de l'Hormone corticotrope hypophysaire (ACTH) qui contrôle la fonction corticosurrénalienne. L'ACTH stimule notamment la production de cortisol par la corticosurrénale. 

Il est essentiel de souligner l'importance du cortisol dans notre corps. Le cortisol est principal hormone glucocorticoïde, hormonr qui a plusieurs fonctions essentielles pour notre organisme. 

La production de cortisol est rigoureusement réglementée par ce que l'on appelle l'axe hypothalamo-hypophyso-corticosurrénalien (HHC). Ce système biologique complexe garantit une production équilibrée de cortisol, répondant précisément aux besoins de l'organisme. 

Le cortisol a lui-même un rôle régulateur dans le processus. Il exerce un rétrocontrôle négatif sur la synthèse et la sécrétion des hormones hypothalamo-hypophysaires, assurant ainsi une fine balance dans la sécrétion hormonale. 

La relation entre les corticotropes et le stress est également un sujet particulièrement intéressant. Non seulement le stress intense, mais aussi des conditions telles que les dépressions sévères, les psychoses et l'alcoolisme peuvent activer l'axe corticotrope. Ces situations peuvent entrainer une résistance relative et réversible aux glucocorticoïdes, modifiant ainsi la réponse corporelle au stress.

 

Symptômes et signes de dysfonctionnement des corticotropes

Parmi les symptômes les plus courants, il faut souligner l'asthénie importante, la tendance à l'hypotension, l'amaigrissement, l'anorexie ainsi que le risque d'hypoglycémie et d'hyponatrémie. Ces signes, qui peuvent passer inaperçus dans les premiers temps, s'ils ne sont pas traités rapidement, peuvent mener à un dérèglement dangereux des fonctions vitales. Un déficit corticotrope peut être à l'origine d'un collapsus cardiovasculaire vasoplégique, qui peut mettre la vie en danger. 

Parmi les autres maladies liées au dysfonctionnement des corticotropes, on trouve également les syndromes de Cushing ACTH-dépendants. L'ACTH, produite dans les cellules corticotropes de l'antéhypophyse, contrôle la fonction corticosurrénalienne. En cas de dysfonctionnement de ces cellules, il peut se développer un hypercortisolisme. Ce syndrome peut être diagnostiqué par une augmentation du cortisol urinaire ou un freinage anormal à la dexaméthasone. 

L'autre aspect à prendre en compte est le panhypopituitarisme. Les signes cliniques chez l'adulte incluent un faciès pâle, une dépigmentation des aréoles mammaires et des organes génitaux externes, une peau mince, froide et sèche, des rides fines, des cheveux fins et soyeux, et une dépilation axillaire et pubienne. 

 

Exploration des maladies liées aux dysfonctionnements des corticotropes

 L'ACTH, produite dans les cellules corticotropes de l'antéhypophyse, contrôle la fonction corticosurrénalienne. L'importance de ces cellules pour l'equilibre corporel est donc incontestable.  Certaines affections liées au dysfonctionnement corticotrope peuvent être mortelles. Un déficit corticotrope peut provoquer un collapsus cardiovasculaire vasoplégique, mettant ainsi en danger la vie du patient. 

L'exploration biologique pour identifier les dysfonctionnements corticotropes comprend l'étude de la sécrétion de base du cortisol et de l'ACTH, et les réponses sous des tests de stimulation ou de freination pour mettre en évidence des dysfonctionnements de l'axe HHC. Une fois que l'hypercortisolisme est confirmé (absence de freinage, absence de rythme nycthéméral du cortisol plasmatique et/ou CLU élevé), la première étape de l'enquête étiologique consiste à établir si l'hypercortisolisme dépend ou non de l'ACTH. Cette enquête contribue au diagnostic étiologique qui permet d'affirmer l'origine hypophysaire de l'hypercortisolisme. 

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