Comprendre le stress, le syndrome général d'adaptation

Comprendre le stress, le syndrome général d'adaptation

29 August 2022

C’est le docteur Hans SELYE qui introduit la notion de stress en médecine au début du 20e siècle, dans son ouvrage Stress of life. Il décrit le stress comme une réponse défensive d’alarme émanant d’un organisme menacé. Le mot stress est un mot anglais aux racines latines : « stringere » et « stressus » qui signifie : « étroit, serré, ou bien pressé ».

Le stress décrit les sensations que nous reconnaissons tous et qui correspondent à un événement ou une situation exceptionnelle, ou en tout cas à quelque chose qui n’est pas habituel et qui peut être déstabilisant. Le stress est un ensemble de contraintes qui va provoquer une réaction chez l’organisme en induisant un Syndrome Général d’Adaptation.

 

Qu’est ce que le Syndrome Général d’Adaptation ?

 

Le Syndrome Général d’Adaptation est composé de 3 phases :

 

Phase 1 : La réaction d’alarme 

C’est la réaction immédiate à un stress : fuir ou attaquer. A ce stade les capacités d’adaptations sont mobilisées. Des hormones appelées « catécholamines » sont libérées par l’organisme. Elles provoquent l’augmentation de la fréquence cardiaque, de la tension artérielle, de la température corporelle et provoque une vasodilatation des vaisseaux des muscles. Le but est d’apporter de l’oxygène au cerveau, au cœur et aux muscles afin de préparer le corps à passer à l’action.

 

Phase 2 : La résistance

Après la réaction d’alarme, un second axe neuro-hormonal est activé, préparant le corps aux dépenses énergétiques. De nouvelles hormones sont sécrétées : les glucocorticoïdes. Ces hormones augmentent le taux de sucre dans le sang pour apporter l’énergie nécessaire au cerveau, au cœur et aux muscles. Les glucocorticoïdes peuvent freiner leur propre sécrétion par rétroaction : la quantité d’hormones libérées dans le sang est détectée par des récepteurs du système nerveux central qui la régule.

 

Phase 3 : L’épuisement

L’épuisement est la conséquence d’une exposition prolongée au stress. La résistance du corps diminue de plus en plus pour finalement céder. Le pouvoir d’adaptation d’un être vivant est toujours limité. Le corps est débordé et le stress devient alors chronique. Pour faire face à la situation, l’organisme produit toujours plus d’hormones et il s’épuise.

 

Les "stresseurs"

Tout ce qui provoque la production d’hormones du stress est par définition un « stresseur ». On peut les regrouper en 3 catégories : physique, psychologique, et absolus.

Stresseurs physiques : Causent une tension ou une contrainte sur notre corps, comme par exemple les températures très froides ou très chaudes, les blessures, la douleur ou encore la maladie.

Stresseurs psychologiques: Ce sont des événements, des situations, des individus, ou tout ce que nous interprétons comme négatif ou dangereux selon notre propre singularité.

Stresseurs absolus : Ce sont des stresseurs universels comme un tremblement de terre, un attentat etc. Qu’ils soient physiques, psychologiques ou absolus, les stresseurs provoquent toujours une sécrétion d’hormone.

Pour qu’une situation soit stressante, il doit y avoir un ou plusieurs des éléments suivants qui la caractérisent :

  • Contrôle : L’individu à peu ou pas de contrôle sur une situation donnée
  • Imprévisibilité : Un évènement totalement inattendu se produit
  • Nouveauté : Il survient une situation jamais expérimentée
  • Ego menacé : Compétence et égo mis à l’épreuve. Mise en doute des capacités par un tiers.

Toutes ces situations provoquent la sécrétion d’hormones du stress, de même que le simple fait d’anticiper ces situations.

 Femme stresser devant un réveil, un ordinateur, un téléphone, une tasse et un sablier

Qu’est-ce que l’effet d’anticipation ?

La capacité d’anticipation peut être un médiateur du stress dans la mesure ou elle rend l’individu capable d’imaginer et de se projeter dans des situations potentiellement dangereuses ou qui suscite un sentiment négatif. Cette anticipation peut avoir un effet positif si elle provoque une évaluation de la situation, de manière à mettre en place des stratégies visant à « faire face » et à passer à l’action. Au contraire, elle peut avoir un effet négatif lorsqu’elle prend forme de ruminations incessantes et conduit à la procrastination. On parle alors d’anticipation anxieuse qui est pratiquement toujours présente quand l’anxiété est pathologique.

 

Le pouvoir de la réaction d’alarme et les médiateurs chimiques

Appréciation de la situation Réponse à la situation Médiateur chimique
  • Je peux y arriver.
  • Je contrôle la situation.
  • Je réussi.
COMBAT
  • Noradrénaline
  • Adrénaline
  • C’est trop pour moi.
  • Est-ce que je suis capable ?
  • J’ai peur d’échouer.
FUITE
  • Adrénaline
  • Cortisol
  • Noradrénaline
  • Je me sens impuissant(e).
  • Je n’ai pas de contrôle sur la situation.
  • J’ai échoué.
RESISTANCE
  • Cortisol
  • Adrénaline

Quelques repères sur les hormones du stress

Noradrénaline: Elle est un neurotransmetteur. Elle constitue l'un des précurseurs de l'adrénaline. La noradrénaline fait également office d'hormone lorsqu'elle est libérée dans le sang au niveau des glandes médullosurrénales, souvent en cas de stress ou d'effort physique intense. Elle favorise ainsi l'excitation, la vigilance, l'apprentissage ou le sommeil.

Adrénaline: Elle a une action vasoconstrictrice par stimulation alpha-adrénergique importante. Elle permet de lutter contre la vasodilatation et l'excès de la perméabilité vasculaire responsables d'une perte liquidienne intravasculaire et d'une hypotension, symptômes pharmacotoxiques prépondérants du choc anaphylactique.

Cortisol : En cas de stress, la cortisolémie s'élève massivement afin de donner à l'organisme les moyens de mieux gérer ce stress : maintien du glucose vers le cerveau par exemple. Cependant, elle limite les réponses à des inflammations ou des infections et fait chuter le système immunitaire. En cas de stress chronique, la cortisolémie reste élevée et peut entrainer des désordres.

Testostérone : La testostérone est une hormone mâle sécrétée par les glandes surrénales chez l'homme et la femme, mais en plus grandes quantités chez l'homme. Des niveaux élevés de cortisol semblerait modérer l'influence de la testostérone, qui est liée à un comportement agressif et compétitif.

 

Alors bon ou mauvais stress ?

Scientifiquement, et selon l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), il n’y a ni bon ni mauvais stress, mais un phénomène d’adaptation du corps rendu nécessaire par l’environnement.

Néanmoins, on peut différencier l’état de stress aigu de l’état de stress chronique qui lui, aura souvent des conséquences sur la santé.

L’état de stress aigu correspond aux réactions de notre organisme lorsque nous faisons face à une menace ou un enjeu ponctuel comme une prise de parole en public, une remise urgente de dossiers ou encore lors d’un changement de poste au travail. Lorsque la situation de stress prend fin, les symptômes s’arrêtent également.

L’état de stress chronique est une réponse de notre corps à une situation de stress qui se prolonge dans le temps. C’est le cas lorsque tous les jours au travail, nous nous sentons dépassés par la charge de travail qui nous ai demandé. Nous considérons que nos ressources sont insuffisantes pour faire face . Cet état de stress chronique peut avoir des conséquences sur notre santé mentale et physique.

 

Conséquence sur la santé

Tous les organes peuvent être touchés par les déséquilibres hormonaux prolongés : hypertension, infarctus, arthrite, ulcère, accident vasculaire cérébral, maux de tête, douleurs dorsales, insomnies, irritabilité, troubles dermatologiques, gynécologiques etc… La liste est longue. Le psychisme est également touché et chez des personnes déjà fragilisées, un état de stress chronique peut conduire à une anxiété chronique et pathologique, ainsi qu’à la dépression Il peut aussi engendrer des troubles du comportement tels que le tabagisme, l’alcoolisme, la toxicomanie ou encore conduire à un abus de médicaments.

 

Conclusion :

Aujourd’hui largement utilisé, « stress » est un terme récurrent employé pour expliquer bon nombre de nos désordres physiologiques et psychiques résultant de troubles de l’adaptabilité. Si l’aspect bénéfique du stress est à conserver, il est indispensable de mettre en place des stratégies pour éviter ses effets délétèrent. De nombreux traitements ont prouvé leur efficacité, en voici quelques exemples :
  • Un traitement médicamenteux prescrit par un psychiatre

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