À quoi ressemble une escarre ?

À quoi ressemble une escarre ?

21 April 2022

Qu’est-ce qu’une escarre ?

Une escarre est une des complications d'une maladie ou d'une atteinte à la mobilité qui peut toucher gravement un patient. Lorsque le corps se trouve dans une position prolongée (assise ou allongée), son poids exerce une pression sur les vaisseaux sanguins situés sous la peau entraînant une diminution de l’apport en oxygène aux tissus cutanés. Si l’écrasement des tissus persiste, une plaie peut apparaître, c’est une escarre.

Une escarre peut apparaître en seulement 3 heures après une immobilisation prolongée sur une chaise ou un fauteuil.

Rapide à apparaître, difficile à disparaître… Une escarre met en moyenne 3 à 5 mois pour cicatriser complètement.

 

À quoi ressemble une escarre ?

Une escarre peut prendre différentes allures en fonction de son stade chez les personnes ayant des symptômes, ainsi que de la zone où elle se situe et de la manière de la traiter. Les escarres sont souvent associées à des facteurs de risque tels que l’immobilité même à domicile, la malnutrition, la déshydratation, les blessures et chez les personnes vieillissantes. Les symptômes peuvent se manifester sous une simple rougeur (prenant des teintes parfois bleues ou violacées). L’escarre peut être plus ou moins profonde en fonction des lésions, elle peut toucher “simplement” les tissus superficiels de la peau ou alors se creuser jusqu’aux muscles et à l’os.

Dans les cas les plus graves, les organes peuvent être à nu, il est important de veiller à des soins adéquats en fonction du stade de l’escarre pour éviter l’infection ou l’aggravation de la plaie.

 

Comment se forme une escarre ?

Il existe plusieurs stades de formation d’une escarre.

 

Quels sont les 4 stades de l’escarre ?

Stade 1 : ce stade est caractérisé par un érythème. Un érythème se définit par une rougeur de la peau qui ne s’efface pas sous la pression du doigt. La zone d’érythème est rouge, chaude et parfois douloureuse. Ceci correspond à une atteinte de l’épiderme et parfois même du derme. Dans le cas des personnes ayant une peau claire, l’érythème apparaîtra comme une rougeur persistante. Dans le cas d’une peau plus pigmentée, la zone pourra prendre une teinte rouge, bleue ou violacée.

Stade 2 : à partir de là, il se forme une désépidermisation ou une phlyctène. L’épiderme et/ou le derme s’atrophient laissant place à une plaie superficielle due à la perte de ces tissus au niveau local. Une phlyctène est un phénomène de décollement de l’épiderme, formant une bulle (ampoule) qui va se remplir de plasma (liquide transparent) ou de sang. Ce stade peut également être douloureux. S’il n’y a pas de prise en charge à ce stade, alors les stades 3 et 4 peuvent très vite évoluer.

Stade 3 : ce stade est marqué par la nécrose. C’est la mort des tissus vivants et des cellules de la peau. À ce stade, il se forme une plaie profonde de la peau atteignant l’épiderme, le derme et les tissus sous-cutanés. La peau nécrosée devient noire et rigide. L’escarre est maintenant à un stade grave.

Stade 4 : ce stade correspond à l’ulcération. C’est le stade le plus grave d’une escarre. La plaie peut être très profonde, jusqu’à atteindre les muscles et même les os. Les tendons et les articulations peuvent même être atteints selon la zone où se développe l’escarre.

 

Où se forment le plus souvent les escarres ?

Les escarres sont une blessure de la peau qui est causée par une pression et une friction prolongées. Elles sont très douloureuses et peuvent mettre longtemps à guérir. Les zones les plus sensibles aux escarres sont les articulations, comme les coudes, les genoux et les talons. Les escarres peuvent aussi se former sur les fesses, le bas du dos et la main. Les escarres se manifestent souvent sous forme de rougeurs, de cloques ou de plaies ouvertes. La prévention des escarres est très importante. Il est impératif de maintenir une bonne circulation sanguine et de bouger régulièrement afin d’éviter la formation d’escarres et de faire un examen clinique dès les premières apparitions ou de consulter votre médecin.

 

Comment savoir si on a une escarre ?

Plus l’escarre sera traitée tôt, plus le processus de cicatrisation sera rapide. Pour cela, il est nécessaire de prévenir l’apparition d’une escarre et de consulter un médecin.

Tout d’abord, une attention particulière doit être portée aux personnes à risque, il peut être utile de contrôler les zones où la peau est en contact avec une surface qui exerce une pression prolongée pour prévenir de potentiels signes d’infections. L’escarre peut concerner les personnes immobilisées au fauteuil ou alitées, les personnes âgées ayant du mal à se déplacer et qui nécessite une assistance, les personnes ayant subi une opération avec nécessité d’immobilisation (même sur une courte période), les personnes ayant des séquelles de paralysie, les personnes dénutries et celles présentant des incontinences ou à de fortes sudations.

 

Les personnes les plus à risque

Les patients souffrant de pathologies cardiaques et respiratoires ainsi que de diabètes ont un risque plus élevé de développer des escarres.

Lorsqu’on se retrouve dans l’un de ces cas, comment savoir si on a une escarre ? Le mieux est d’être accompagné, il est difficile de déceler seul un signe de présence d’une escarre. Une escarre va se manifester par une zone de rougeur persistante au stade 1. Puis une induration de la peau avec l’apparition progressive d’une bulle de liquide (plasma ou sang), si elle atteint le stade 2. Puis une plaie ou une nécrose apparaît si le développement de l’escarre se poursuit.

 personne qui se pique le doigt pour connaitre son taux de glycémie

Comment soigner une escarre rapidement ?

Une escarre va se soigner différemment et avec un temps variable selon son stade. Si l’escarre est au stade 1, les soins à adopter sont :

– Changement de position régulière pour éviter le maintien d’une pression persistante

– Mise en place d’un matériel spécialisé (matelas anti-escarre, pansement liquide de cicatrisation)

L’escarre est une atteinte de l'épiderme (et des tissus plus profonds si elle évolue) suite à une maladie ou un défaut de mobilité qui, si elle n’est pas décelée au stade 1, alors elle évolue rapidement au stade 2. À ce stade, les soins vont être portés autour de la cicatrisation de la plaie. Pour améliorer la cicatrisation, il est nécessaire de maintenir la plaie oxygénée et hydratée. Les pansements vont permettre de protéger la plaie, mais il est préférable de choisir ceux permettant à la plaie de “respirer”. Les pansements liquides sont aujourd’hui une bonne alternative pour protéger et hydrater la plaie, tout en laissant la zone “respirer”.

Si la plaie est infectée, il faudra alors avoir recours à des antibiotiques ou des antiseptiques locaux.

Si le stade 4 est atteint, alors la chirurgie est inévitable.

 

Quelles sont les complications d’une escarre ?

Quels sont les risques d’une escarre dans le temps ?

L’escarre est une affection cutanée dégénérative évolutive touchant principalement les personnes âgées et les sujets alités. Elle se caractérise par l’apparition d’une lésion au niveau d’un point de compression entre le corps et un support externe. Au stade 1 de l’escarre, la lésion est rouge et douloureuse. Si elle n’est pas traitée au stade 1 de l’escarre, elle peut connaitre une évolution et atteindre les tissus sous-cutanés, puis les muscles et les os. Un alitement prolongé est un facteur favorisant l’apparition d’escarres, c’est pourquoi il est important de surveiller les sujets à risque et de traiter rapidement toute lésion suspecte.

 

Quelles complications peut connaitre une escarre ?

Les complications concernent principalement les infections. Si une plaie s’infecte, alors il peut y avoir une odeur désagréable qui se dégage de la plaie. Du pu peut se former dans l’escarre ou dans les zones alentour. Certains patients peuvent développer de la fièvre, et la zone autour de l’escarre peut être rouge, chaude et douloureuse. Les soins y sont alors très désagréables.

L’infection peut se propager jusqu’à l’os, elle est appelée ostéomyélite. Si elle se propage dans le sang, l’infection s’étend à l’ensemble de l’organisme.

 

Les souffrances psychologiques dues aux escarres

Au-delà des complications physiologiques des escarres, il existe une réelle souffrance psychologique. Les patients risquent de développer une image dégradante d’eux même, de par l’inesthétique de la plaie, les odeurs qui peuvent s’en dégager. Ces gênes sont d’autant plus grandes lorsque la plaie n’est pas visible par le patient lui-même.

Les complications concernent également le handicap social dû à l’atteinte de mobilité du patient, les soins que la plaie nécessite et la fatigue qu’elle génère. Le patient est dépendant des soignants. Une image péjorative est souvent recensée.

 

Quels sont les gestes préventifs ?

 Pour prévenir l’apparition et/ou l’aggravation d’une escarre, il est préférable d’éviter les appuis prolongés. Vous pouvez alterner la position assise, allongée ou la station debout si possible. Si le patient est apte à marcher alors il faudra l’y encourager.

Le maintien de l’hygiène de la peau n’est pas à négliger. Une toilette quotidienne avec un séchage minutieux sur les zones sensibles diminue le risque de développer une escarre.

 

Est-ce qu’une escarre fait mal ?

Une escarre est plus ou moins douloureuse selon son stade et/ou son infection potentielle. La douleur peut également être d’origine iatrogène, c’est-à-dire provenant des soins effectués pour traiter l’escarre.

L’acte de soin est souvent redouté par les professionnels de santé et les patients. Il est pourtant nécessaire et doit être effectué de manière consciencieuse. De plus, certains pansements peuvent provoquer des irritations. Le changement de position lors des soins peut également être source de douleurs selon l’état de santé du patient.

 

Quel serait le traitement idéal pour une escarre ?

Un traitement idéal devrait pouvoir nettoyer la plaie, limiter la concentration de certaines molécules qui ralentissent le processus de cicatrisation, limiter les infections (être antiseptique et antibactérien), permettre d’hydrater la plaie, laisser le passage de l’oxygène et être dépourvu de produits chimiques.

Ce traitement existe-t-il ?

 

Quel pansement utiliser pour une escarre ?

Les Hydrocolloïdes

Ils se présentent sous la forme de plaques adhésives, souples et épaisses. Un pansement hydrocolloïde a pour but d’absorber les exsudats. Cependant, ce type de pansement induit une occlusion de la plaie rendant l’oxygénation difficile. Il y a donc un risque de macération.

Les Hydrogels

Ils sont composés à 80% d’eau et nécessitent l’ajout d’un pansement secondaire. Ce pansement est utilisé dans le cas des plaies sèches et nécrotiques. Il a pour but premier d’humidifier la plaie, il n’est donc que très peu absorbant.

Les Hydrocellulaires

Ce sont des pansements absorbants constitués de mousse de polyuréthane qui empêchent la macération et permettent de maintenir la plaie dans des conditions physiologiques favorables à la cicatrisation. Pour ce type de pansement, les risques d’allergie sont plus grands et ils peuvent favoriser l’hypergranulation (c’est un terme qui caractérise une peau rougeâtre, bosselée ou granuleuse et qui se forme sur la surface de l’ouverture d’une stomie).

Les Alginates

Ce sont des pansements qui se transforment en gel au contact du sang et des exsudats. Ils permettent leur absorption, de ce fait, si les exsudats sont insuffisants il y a un risque d’assèchement de la zone. Le risque d’irritation et d’inconfort est possible avec ce type de pansement.

Ces pansements peuvent être rencontrés sous différentes formes en fonction des innovations présentes sur le marché. Il existe également d’autres types de pansements (hydrofibre, pansement au charbon, etc.). Il est difficile de trouver une solution permettant de répondre à toutes les qualifications du traitement “idéal”. C’est pourquoi il est nécessaire de choisir avec soin le type de pansement qui respectera au mieux le type de plaies pour permettre une cicatrisation rapide et la moins douloureuse possibles.

 

ANTISCAR

 ANTISCAR est un pansement liquide filmogène préconisé dans le traitement des escarres et plaies chroniques superficielles. Il est le résultat de 5 années de recherche et développement.

Ce pansement permet l’hydratation de la plaie, il nettoie les impuretés, il exerce une action antiseptique et antibactérienne. Il n’y a pas de risque de macération, car il laisse passer l’oxygène. Il favorise le processus de cicatrisation en limitant l’action de certaines molécules responsables de la lésion des tissus.

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