Tout savoir sur les escarres (stades, traitements...)
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Temps de lecture 14 min
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Dans notre dossier "Comprendre la cicatrisation", nous avons ici rassemblé l’essentiel pour comprendre les escarres.
Une plaie qui n’était pas là hier. Une rougeur inhabituelle sur un point de pression. Une douleur persistante au niveau du pied, du sacrum, ou de la cheville. Peu à peu, la peau change de teinte, la douleur s’intensifie, et un ulcère cutané se forme…
C’est ainsi que l’escarre apparaît : une lésion cutanée, souvent profonde, liée à une pression prolongée entre une saillie osseuse et un plan dur. En quelques heures ou quelques jours, une simple gêne peut évoluer en complication grave, allant jusqu’à la nécrose ou l’infection généralisée.
Ces plaies chroniques, qui touchent surtout les patients âgés, alités, dénutris ou en perte de mobilité, sont la conséquence d’une compression du tissu cutané dans un contexte inflammatoire, humide ou mal alimenté. La présence de fibrine sur la plaie peut parfois ralentir la cicatrisation, surtout en cas de diabète. Elles nécessitent une prise en charge rapide, des soins locaux adaptés, un suivi nutritionnel et des pansements spécifiques.
Sommaire
Une escarre est une lésion cutanée d’origine ischémique, qui se forme lorsqu’une pression prolongée sur une partie du corps provoque une compression des tissus mous entre une saillie osseuse et un plan dur (matelas, fauteuil…). Cette pression empêche la circulation sanguine, entraînant une ischémie locale. Faute d’oxygène et de nutriments, les tissus cutanés et sous-jacents (peau, muscle, voire os) se nécrosent progressivement, jusqu’à l’apparition d’une plaie profonde, parfois chronique et difficile à cicatriser.
L’escarre est également connue sous d'autres appellations :
Ulcère de décubitus (ancien terme médical)
Plaie de lit (dans le langage courant),
Plaie de pression (forme plus descriptive)
Lésion de pression (terme utilisé à l’international, notamment par le NPUAP/PPPIA)
Ou encore ulcère de pression, notamment dans la littérature anglo-saxonne
À savoir : Le terme escarre désigne à la fois une lésion superficielle (stade 1) et une atteinte profonde avec nécrose (stade 4), ce qui en fait un spectre évolutif , et non un état figé.
Le processus de formation d’une escarre repose sur trois mécanismes physiopathologiques principaux :
Compression prolongée : lorsque le poids du corps repose sur une même partie du corps en appui pendant une période prolongée. (ex. : position assise ou allongée sans mobilisation), la pression exercée entre la peau et le plan dur obstrue les petits vaisseaux sanguins.
Ischémie : l'absence de circulation sanguine empêche l'apport d' oxygène et de nutriments aux tissus, ce qui entraîne une détérioration cellulaire progressive , pouvant aller jusqu'à la nécrose
Facteurs aggravants : friction, cisaillement (déplacement du patient dans le lit), humidité (macération, sudation), déshydratation, et dénutrition accélèrent la dégradation cutanée et ralentissent la cicatrisation
À retenir : l’escarre n’est pas une simple "plaie de la peau", mais le résultat d’un stress mécanique complexe sur un tissu affaibli.
Les escarres apparaissent préférentiellement sur les zones d'appui, là où la peau est en contact direct avec une saillie osseuse, sans protection musculaire suffisante.
Voici les principales localisations selon la position du patient :
En position allongée :
Sacrum
Talons
Occiput (arrière de la tête)
Omoplates
Coudes
En position assise :
Ischions (sous les fesses)
Coccyx
Face interne des genoux
Pieds (notamment si en appui prolongé sur repose-pieds ou sol dur)
Base du dos (région lombaire)
Certains endroits, comme le talon, le sacrum et les ischions, sont particulièrement à risque en raison du faible tissu adipeux et de la fréquence des appuis.
Les escarres peuvent toucher toute personne soumise à une immobilisation prolongée, mais certaines populations sont particulièrement vulnérables :
Les personnes âgées , en particulier en situation de perte d’autonomie, en EHPAD, ou hospitalisées sur de longues durées
Les patients alités ou en fauteuil roulant , pour cause de maladie, post-opératoire ou handicap moteur
Les personnes dénutries ou en mauvais état nutritionnel, souvent carencées en protéines, minéraux ou vitamines essentielles à la régénération tissulaire
Les personnes diabétiques ou souffrant de troubles vasculaires, chez qui la microcirculation est altérée
Les patients inconscients ou atteints de troubles cognitifs , qui ne signalent pas la douleur ou l’inconfort à temps
Une escarre ne se forme pas du jour au lendemain : elle passe par plusieurs phases, dont certaines peuvent être réversibles si détectées à temps. Apprendre à reconnaître les premiers signes, distinguer les symptômes avancés et faire la différence avec d’autres types de plaies est donc essentiel pour une prise en charge rapide et efficace.
Il est parfois difficile, surtout en phase précoce, de faire la différence entre une escarre et une autre lésion cutanée. Voici quelques repères :
| Type de lésion | Localisation fréquente | Apparition | Douleur | Particularités |
|---|---|---|---|---|
| Escarre | Zones d’appui (sacrum, talon…) | Progressive | Variable | Ne s’efface pas à la pression, liée à immobilisation |
| Eczéma | Général, plis | Subite ou chronique | Démangeaisons | Lésions rouges, suintantes ou sèches, non localisées aux appuis |
| Brûlure | Localisée | Aiguë | Vive | Lésion bien délimitée, cause identifiée |
| Mycose cutanée | Plis, zones humides | Lente | Démangeaisons | Bordure nette, squames |
| Dermatite allergiqe | Diffuse ou localisée | Rapide | Démangeaisons, inconfort | Antécédent d’exposition à un allergène |
Avant de devenir une plaie ouverte, l’escarre débute souvent par des symptômes discrets mais évocateurs sur la peau :
Rougeur persistante (érythème), qui ne disparaît pas à la pression du doigt
Chaleur anormale de la zone touchée
Durcissement localisé de la peau
Sensation de douleur ou de picotement sur la zone d’appui
Diminution de la sensibilité (ou au contraire hypersensibilité)
Zone plus foncée ou rougeâtre, parfois violacée chez les peaux mates ou foncées
Apparition d’un œdème localisé
Si l’escarre progresse sans intervention, elle entre dans des stades plus profonds, pouvant toucher le derme, l’hypoderme voire l’os. Voici les signes à surveiller :
Apparition d’une plaie ouverte (stade 2 et au-delà)
Présence de liquide clair ou purulent (exsudat)
Coloration jaune, verte ou noire (nécrose, tissu fibrineux ou escarre sèche)
Mauvaise odeur dégagée par la plaie
Douleur intense, lancinante, pulsatile
Fièvre, frissons ou état général altéré (signe d’infection locale ou généralisée)
Tissus environnants rouges, chauds et gonflés (inflammation ou cellulite)
Diagnostiquer une escarre à un stade précoce peut s’avérer difficile, en particulier chez les personnes âgées, diabétiques ou présentant une incontinence urinaire. Certaines lésions cutanées peuvent ressembler à une escarre… sans en être une, tandis que de véritables escarres précoces apparaissent de façon discrète et passent parfois inaperçues. Ces erreurs de diagnostic retardent la prise en charge, aggravent les complications et peuvent transformer une lésion bénigne en ulcère chronique.
Parmi les confusions les plus courantes :
Une rougeur persistante est prise à tort pour un eczéma de contact ou une irritation simple, notamment en cas d’ incontinence urinaire ou de macération
Un durcissement localisé ou une zone sombre sur le talon est parfois confondu avec un hématome ou une simple trace de compression, surtout si l’ épaisseur de la peau est altérée
Une lésion douloureuse mais fermée peut être sous-estimée, alors qu’il s’agit d’une lésion de pression profonde, difficile à identifier sans une évaluation du risque rigoureuse
Les changements de couleur sur peau noire ou mate sont souvent ignorés : la rougeur classique n’apparaît pas, alors que l’escarre progresse en profondeur
Les escarres évoluent selon une classification en 4 stades, définie par le NPUAP. Chaque stade reflète la profondeur de l’atteinte des tissus et détermine le type de prise en charge nécessaire.
Rougeur localisée qui ne disparaît pas à la pression, sans perte de substance. La peau peut être chaude, indurée, douloureuse ou plus sensible. Réversible si la prise en charge est immédiate.
Perte de l’épiderme et parfois du derme. Lésion à peau ouverte, souvent peu profonde, pouvant ressembler à une phlyctène rompue. À surveiller de près.
Perte complète de la peau avec atteinte du tissu sous-cutané. Formation d’un cratère avec exsudat, parfois présence de nécrose.
Nécessite des soins techniques spécialisés.
Destruction étendue avec atteinte possible du muscle, tendon ou os. Lésion très profonde, souvent infectée, avec risque vital. Prise en charge urgente en milieu spécialisé.
Plaies couvertes de nécrose noire ou d’un tissu jaune empêchant d’évaluer la profondeur réelle, ou zones à peau intacte mais douloureuses, violacées, à risque de nécrose rapide.
Pour en savoir plus consultez notre article dédié aux stades des escarres en cliquant ici.
Une escarre ne résulte jamais d’une seule cause. Elle se développe toujours dans un contexte multifactoriel, mêlant pressions physiques, fragilité interne de l’organisme, et conditions de vie ou de soins. Identifier ces facteurs de risque est essentiel pour anticiper l’apparition des lésions.
Ce sont les mécanismes physiques directs responsables de la lésion ischémique des tissus :
Pression prolongée sur une zone d’appui entre une saillie osseuse et un plan dur (matelas, fauteuil, etc.)
Friction répétée, liée à des frottements entre la peau et le support (ex. : drap, vêtement), favorisant les lésions superficielles
Cisaillement, provoqué lors du glissement du corps dans le lit ou le fauteuil, entraînant une déformation interne des tissus
Humidité excessive (transpiration, incontinence), qui affaiblit la barrière cutanée
La capacité de la peau à résister aux agressions et à cicatriser dépend de l’état de santé global :
Dénutrition, en particulier les carences en protéines, zinc, vitamines et minéraux
Diabète, qui altère la microcirculation, retarde la cicatrisation et augmente le risque d’ infection. Pour comprendre en détail comment le diabète favorise l’apparition des escarres et complique leur prise en charge
Troubles vasculaires périphériques (artérite, insuffisance veineuse), diminuant l’oxygénation des tissus
Déshydratation, qui réduit l’élasticité et la résistance de la peau
Pathologies neurologiques (AVC, paraplégie…) affectant la perception de la douleur ou la mobilité
Certaines situations de vie ou de soins augmentent considérablement le risque d’apparition d’escarres :
Alitement prolongé, sans changement de position régulier
Hospitalisation, surtout en soins intensifs ou après une chirurgie
Séjour en EHPAD ou en établissement de soins de longue durée
Utilisation prolongée d’un fauteuil roulant ou d’un dispositif d’immobilisation
Âge avancé, avec perte de masse musculaire, peau plus fine et moins vascularisée
Fatigue générale, état inflammatoire chronique ou contexte de fin de vie
La prévention des escarres repose sur des gestes simples appliqués chaque jour, notamment chez les personnes à mobilité réduite, âgées, alitées ou en fauteuil. Elle vise à éviter la plaie de pression, mais aussi à préserver l’épaisseur de la peau, la qualité de vie et une bonne hygiène de vie.
Basée sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé et les conférences de consensus, elle s’appuie sur une évaluation du risque (par exemple avec l’échelle de Braden ) et l’action conjointe de l’équipe soignante et des aidants. Une prévention rigoureuse évite l’évolution vers un ulcère chronique, souvent lié à une pression prolongée sur un point d’appui.
Une bonne hygiène cutanée est une aide à la prévention essentielle pour éviter l’apparition d’escarres. Elle permet de limiter l’humidité, d’entretenir l’épaisseur de la peau, et de repérer rapidement toute surface fragilisée.
Nettoyer la peau avec des produits doux, sans savon irritant
Bien sécher les plis cutanés et points d’appui, afin de prévenir les macérations
Appliquer des crèmes hydratantes ou barrières selon l’état cutané
Surveiller quotidiennement les zones à risque : sacrum, talons, ischions, coudes, jambes, etc.
La pression prolongée, surtout chez l’adulte en situation de dépendance, est la cause principale de l’escarre. Elle forme progressivement une plaie, due à la compression des tissus sur un point d’appui .
Changement de position toutes les 2 heures chez l’alité, toutes les heures en fauteuil
Encourager l’auto-mobilisation ou solliciter l’aide d’un proche
Utiliser des techniques douces pour éviter les frictions
Créer une routine personnalisée adaptée à chaque sujet, en lien avec le personnel soignant
Une alimentation adaptée soutient la régénération cutanée. Chez certains patients, des limitations alimentaires, une dénutrition ou des carences forment un terrain propice à l’escarre.
Apport en protéines, vitamines, zinc, fer et hydratation suffisante (1,5 à 2 L/j)
Évaluation nutritionnelle régulière en cas de difficulté alimentaire ou de perte de poids
Mise en place d’un suivi personnalisé, notamment chez les personnes âgées
Nettoyage :
Nettoyage doux à l’eau tiède ou au sérum physiologique, sans antiseptique agressif.
Détersion manuelle, enzymatique ou autolytique pour éliminer les tissus nécrosés ou fibrineux.
Choix du pansement en fonction du stade :
Stade 1 : hydrocolloïde fin ou film transparent protecteur
Stade 2 : hydrogel, hydrocellulaire, interface silicone
Stades 3-4 : pansements absorbants, antimicrobiens ou à base d’argent
Changement de pansement selon l’exsudat et la situation clinique, toujours en limitant les douleurs.
Crèmes et soins de support :
Crèmes barrières ou filmogènes pour protéger la peau autour de la lésion, surtout en cas d'incontinence.
Crèmes cicatrisantes (à base d’acide hyaluronique, centella asiatica, etc.) en stade 1 ou périlésionnel .
Crèmes hydratantes pour prévenir les irritations cutanées dans les zones à risque.
Une escarre est souvent le symptôme d’un déséquilibre global. Le traitement doit donc dépasser la simple action locale :
Antalgiques adaptés selon l’intensité de la douleur (paracétamol, opioïdes légers…)
Antibiotiques en cas d’infection avérée (localement ou par voie générale)
Soutien nutritionnel , indispensable pour toute cicatrisation :
Apport suffisant en protéines, zinc, vitamines A, C, E
Compléments nutritionnels oraux (CNO) si dénutrition ou appétit réduit
Réduction de la pression systématique (mobilisation + matériel adapté)
Certaines localisations nécessitent une attention particulière, car elles présentent plus de complications ou sont plus difficiles à traiter :
Escarre fessier : zone humide et exposée à l’incontinence → protection cutanée renforcée, pansements absorbants, gestion des zones humides.
Escarre talonnière : risque de friction élevé → décharge absolue avec coussins spécifiques, pansements mousse, vigilance sur la nécrose sèche.
Escarre sacrée : très fréquente chez les alités → hygiène rigoureuse, repositionnement strict, prévention de la macération.
Les cas particuliers des escarres
Certaines substances naturelles sont utilisées en complément des soins classiques, mais leur usage doit rester encadré :
Miel médicalisé (type Manuka) : reconnu pour ses propriétés antibactériennes et cicatrisantes, utilisé en pansement sur plaies chroniques.
Huiles essentielles : comme le tea tree ou la lavande aspic, parfois intégrées à des soins, mais jamais directement sur plaie ouverte sans formulation sécurisée.
Aloe vera, argile, propolis : popularisés en usage externe, mais avec preuves scientifiques limitées
Traitements naturels : précautions d’usage
Ne jamais appliquer une substance naturelle directement sur une escarre ouverte sans validation médicale.
Toujours vérifier la compatibilité avec les soins en cours.
Privilégier les produits testés cliniquement (miel médical, crèmes formulées, etc.).
Pour découvrir en détail les traitements recommandés pour chaque type d’escarre, les produits à privilégier (pansements, crèmes, dispositifs médicaux…) ainsi que les erreurs à éviter, consultez notre article dédié : Comment soigner une escarre ?
Une escarre mal soignée peut rapidement évoluer vers des complications graves, locales ou générales. Plus le stade est avancé, plus les risques sont importants et les traitements complexes.
Dès le stade 2, la plaie devient une porte d’entrée pour les bactéries : surinfection locale, mauvaise odeur, écoulement purulent. Dans les cas sévères, cela peut évoluer vers une ostéite (infection de l’os) ou une septicémie, qui engage le pronostic vital.
Lorsque les soins sont inadaptés, les escarres peuvent stagner pendant des semaines voire des mois. Les principales causes de retard de cicatrisation sont :
Pression persistante non soulagée
Dénutrition ou carences nutritionnelles (protéines, zinc, vitamines)
Infection chronique de bas grade
Tissus nécrosés non débridés
Pansements inadaptés ou trop agressifs
Absence de prise en charge globale (mobilité, hydratation, douleurs...)
Pour accélérer la guérison, il faut combiner :
Soulagement de l’appui
Nettoyage adapté
Pansement intelligent
Apports nutritionnels ciblés (protéines, zinc, vitamines)
Surveillance régulière
Une escarre profonde peut provoquer une altération générale : douleurs chroniques, fièvre, anémie, état inflammatoire, et dans les cas extrêmes, une infection généralisée. Ces formes sévères, souvent invisibles au début, peuvent mener à un sepsis fatal, surtout chez les patients âgés ou dénutris.
Si la plaie ne cicatrise pas malgré les soins ou devient trop profonde, une intervention chirurgicale peut être envisagée :
Débridement (retrait des tissus morts)
Greffe de peau
Lambeaux musculaires pour combler la perte de substance
Ces actes lourds nécessitent un état général stable et un suivi post-opératoire strict.
Au-delà de la douleur physique, l’escarre est une plaie qui affecte profondément le moral et l’estime de soi. Le patient, souvent en situation de dépendance, ressent une perte de contrôle sur son propre corps. La lenteur de la cicatrisation, l’odeur éventuelle, ou la localisation intime de certaines lésions (sacrum, fesses, talon) peuvent générer un sentiment de honte, d’isolement, voire un état dépressif. Les soins répétés, la peur de la complication, la gêne lors des déplacements ou des manipulations renforcent cette détresse. L’accompagnement psychologique, l’écoute active du personnel soignant, et le soutien des proches jouent un rôle central dans la prise en charge globale. Intégrer la dimension émotionnelle dans le parcours de soin n’est pas accessoire : c’est une nécessité pour la qualité de vie et la guérison.
La rougeur indique une pression prolongée ; le jaune signale un tissu fibrineux ou infecté ; le noir révèle une nécrose ; le blanc peut refléter une macération ou une mauvaise circulation sanguine.
On observe une rougeur persistante, parfois une douleur ou une perte de sensibilité, puis une plaie localisée qui peut devenir profonde avec du tissu nécrosé.
Changer régulièrement de position, utiliser des matelas adaptés, maintenir une peau propre et sèche, et inspecter les zones à risque (talon, sacrum, fesses) chaque jour.
Oui, une alimentation riche en protéines, vitamines et minéraux favorise la résistance de la peau et la cicatrisation , surtout en cas de dénutrition ou de maladie chronique.