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Fibrine

Comment éviter la fibrine ?

Écrit par : Remi SHRIVASTAVA

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Publié le :

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Modifié le :

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Temps de lecture 11 min

Dans notre dossier "Comprendre la cicatrisation", nous avons ici rassemblé l’essentiel pour comprendre la fibrine.


Votre plaie ne guérit pas aussi vite que prévu ? Vous avez remarqué une substance jaunâtre sur la zone blessée, qui semble ralentir la cicatrisation ? Il pourrait simplement s’agir de fibrine, un élément naturel du processus de réparation, dérivée d’une protéine plasmatique appelée fibrinogène. Cette matière fibreuse joue un rôle clé dans le processus physiologique de réparation tissulaire, elle apparaît dès les premières phases de guérison.


La fibrine se forme par la transformation du fibrinogène, grâce à une enzyme appelée thrombine. Une fois formée, elle devient insoluble et crée un maillage dense qui retient le sérum, bloque le saignement et protège la plaie.


Dans cet article, vous allez découvrir ce que la science médicale sait aujourd’hui sur la fibrine : sa définition, sa fonction, sa composition mais aussi comment la reconnaître sur une plaie, évaluer les risques liés à sa persistance, choisir le bon pansement ou gel, et comprendre son rôle dans des cas particuliers (escarres, plaies chirurgicales, diabète, patients à risque…).

Comment éviter la fibrine ?

Il est important de noter que la fibrine est une protéine essentielle pour la coagulation sanguine et la cicatrisation des plaies. Il n'est donc pas recommandé de tenter d'éviter la formation de fibrine lorsqu'elle est nécessaire pour la santé


Cependant, il existe certaines situations où il peut être nécessaire de réduire la formation de fibrine ou d'empêcher la coagulation sanguine, comme dans le cas de certains problèmes de coagulation tels que sur des escarres de stade 3. Dans ces situations, le traitement peut inclure l'utilisation de médicaments appelés anticoagulants qui inhibent la coagulation sanguine en bloquant l'action de certaines enzymes impliquées dans la formation de fibrine.


Pour éviter que la fibrine ne freine la cicatrisation, encore faut-il comprendre son rôle, son impact et savoir que faire : découvrez-le dans la suite de cet article.

Qu'est-ce que la fibrine ?

Définition


La fibrine est une protéine importante dans le processus de coagulation. Ce constituant majeur du sang se forme à partir d'une protéine dérivée appelée fibrinogène, produite par le foie et présente dans le plasma sanguin. Lorsqu'il y a une coupure dans un vaisseau sanguin, le fibrinogène est convertie en fibrine grâce à l'action d'une enzyme appelée thrombine. Ce phénomène fait partie de l' hémostase  primaire et secondaire. La fibrine se forme alors en longs filaments qui s'entrecroisent et forment un maillage de fibrine solide : un fibrin clot qui colmate la coupure et arrête l'hémorragie. La fibrine est également importante pour la cicatrisation des plaies et la réparation des tissus endommagés.


Origine et composition


Lorsqu’une blessure est détectée par l’organisme, le fibrinogène est transformé en fibrine insoluble sous l’ action de la thrombine. La fibrine forme alors un réseau de fibres qui crée un caillot de fibrine pour stopper le saignement et amorcer la cicatrisation.

À retenir :

  • La fibrine est issue du fibrinogène, produit par le foie

  • Elle devient active en présence de thrombine

  • Elle est insoluble, de nature filamenteuse  et élastique

  • Elle forme un maillage qui stabilise le caillot sanguin

  • Elle emprisonne  les cellules  (plaquettes, globules rouges)

  • Elle participe activement à la  coagulation et à la réparation tissulaire 


La fibrine et la coagulation sanguine


La coagulation sanguine est un processus naturel qui permet de stopper une hémorragie. Pour former un caillot solide, le corps active une série de protéines appelées facteurs de coagulation, présentes dans le plasma (la partie liquide du sang).

Voici comment cela se passe :

  • Le fibrinogène  (protéine soluble) est transformé en fibrine  (protéine fibreuse et insoluble)

  • Le facteur XIII vient ensuite renforcer ce réseau de fibrine, pour rendre le caillot plus résistant

  • Une fois la blessure réparée, le système fibrinolytique est activé : il détruit la fibrine grâce à une enzyme appelée plasmine, pour que la circulation du sang redevienne normale

Alors la fibrine est un acteur clé : elle aide à  bloquer le saignement , puis disparaît quand elle n’est plus nécessaire. Elle maintient l’équilibre entre protection et réparation du vaisseau blessé.

La fibrine et la cicatrisation

Quel est son rôle dans la cicatrisation ?


La fibrine joue un rôle important dans la cicatrisation des plaies en permettant de colmater la coupure et de maintenir ensemble les bords de la plaie. Elle forme un réseau solide qui agit comme un pansement et aide à prévenir les fuites de sang ou d'autres fluides. La fibrine forme également un substrat sur lequel de nouvelles cellules peuvent se développer et se déplacer pendant la guérison de la plaie. En outre, la fibrine agit comme un signal pour les cellules de la réparation tissulaire , telles que les fibroblastes et les cellules de granulation, qui viennent remplir la plaie avec du collagène et d'autres protéines de soutien. En fin de compte, la fibrine aide à réparer et à renforcer les tissus endommagés pour assurer une cicatrisation complète et une guérison adéquate.


Fibrine persistante : le signal d’alerte à ne pas ignorer


La fibrine est essentielle au début de la cicatrisation, mais si elle persiste trop longtemps, elle peut ralentir la guérison. Dans certaines plaies chroniques, elle forme un enduit jaune épais , bloque la migration cellulaire et entretient l’inflammation, empêchant le tissu de se reconstruire.

Des signes qui doivent alerter :

  • La plaie stagne depuis plusieurs jours

  • Aucun nouveau tissu n’apparaît

  • La zone reste très humide (exsudat)

  • La peau autour est rouge ou irritée

  • Le pansement colle anormalement

Dans ces cas, mieux vaut consulter un soignant : un nettoyage adapté ou un changement de soins locaux (gel, crème, pansement spécifique…) peut relancer la cicatrisation.

Savoir reconnaitre la fibrine

Fibrine ou pus ? Comment faire la différence


Fibrine Pus
Aspect Jaunâtre à blanc crème, homogène, parfois translucide Jaune à vert, épais, trouble, parfois avec grumeaux
Texture Collante ou gélatineuse, fine couche Plus épais, pâteux ou liquide épais
Douleur locale Faible ou absente Souvent présente
Odeur Aucune odeur Souvent mauvaise ou nauséabonde
Rougeur autour de la plaie Peu marquée ou absente Fréquente, parfois étendue
Fièvre ou signes généraux Non Parfois présente si infection importante
Origine Réaction normale du corps à une blessure Signe d’infection
Rôle Protège la plaie, aide à la cicatrisation Indique une réponse inflammatoire à une agression microbienne
Évolution normale Disparaît au fil de la cicatrisation Nécessite un traitement médical

Photo de la fibrine sur une escarre

Photo d

Cas particuliers


Dans certains contextes, la présence de fibrine mérite une vigilance particulière .

  • Plaie post-opératoire
  • Plaie après extraction dentaire
  • Plaie chronique (ulcère veineux, artériel, diabétique)

  • Escarre (plaie de pression)

  • Plaie infectée ou colonisée

  • Plaie chez le patient diabétique

  • Plaie avec déficit immunitaire ou traitement immunosuppresseur

  • Plaie post-radiothérapie ou post-chimiothérapie

Pour mieux comprendre comment identifier, surveiller et traiter la fibrine dans ces cas précis, consultez notre page dédiée : Cas particuliers de la fibrine. Vous y trouverez des exemples concrets, des conseils de soins ciblés et des réponses aux questions fréquentes.

Soigner une plaie fibrineuse : les bons gestes 

Faut-il retirer la fibrine sur une plaie ?


NON, si…

  • La fibrine est fine , claire et peu adhérente

  • La plaie est récente (post-opératoire, post-extraction…)

  • La cicatrisation progresse bien

  • Il n’y a ni rougeur, ni odeur, ni douleur

OUI, si…

  • La fibrine est épaisse , jaunâtre , collante

  • La plaie ne change plus depuis plusieurs jours

  • Il n’y a pas de tissu de réparation visible (pas de bourgeonnement)

  • La fibrine masque une infection ou favorise l'inflammation


Comment enlever la fibrine sur une plaie ?


Il existe plusieurs façons d'enlever de la fibrine d'une plaie :

  • Nettoyage de la plaie : le nettoyage de la plaie avec une solution saline ou un nettoyant doux peut aider à enlever la fibrine et les autres débris de la plaie.
  • Irrigation : l'irrigation de la plaie avec de l'eau propre ou une solution saline peut aider à enlever la fibrine et les autres débris de la plaie.
  • Débridement  : le débridement est un processus qui consiste à enlever manuellement la fibrine et les autres débris de la plaie. Cela peut être fait avec des instruments tels que des ciseaux, des cure-pipes ou une pince à épiler. Le débridement peut être effectué par un médecin ou un infirmier.
  • Médicaments : certains médicaments peuvent aider à dissoudre la fibrine et à favoriser la guérison de la plaie. Par exemple, l'enoxaparine, un anticoagulant, peut être utilisé pour dissoudre la fibrine et favoriser la guérison de la plaie. Cependant, il est important de parler à un médecin avant de prendre tout médicament.


Aider la plaie à guérir étape par étape


Étape 1 : Nettoyer la plaie (détersion)


Rincer avec une solution saline stérile ou un spray de lavage doux (pas d’alcool, surtout pas !)

Si la fibrine est épaisse et adhérente , utiliser :

  • Une compresse humide et tiède

  • Un gel enzymatique ou détersif (recommandé par un soignant)


Étape 2 : Appliquer un gel ou une pommade adaptée


L’application se fait toujours sur une peau propre , et généralement en fine couche directement sur la zone fibrineuse ou autour. Le gel ou la pommade est ensuite recouvert d’un pansement adapté , qui permet de maintenir un environnement humide, sans dessécher ni trop comprimer la plaie


Étape 3 : Choisir le bon pansement


Le pansement doit absorber l’exsudat, maintenir l’humidité idéale, et respecter la peau :

  • Hydrocellulaire / mousse : si la plaie est très exsudative

  • Hydrocolloïde ou alginate : si la fibrine est molle et abondante

  • Pansement au miel : si l'on veut stimuler et nettoyer en douceur

  • Pansement neutre : si la fibrine est fine et en voie de disparition


Conseil : ne pas changer trop souvent (1 jour sur 2 à 3 selon l’exsudat), sauf si le pansement est saturé.


Pour en savoir plus sur le traitement de la fibrine vous pouvez consulter : Les traitements de la fibrine

Réguler naturellement la fibrine : les bons choix alimentaires

Les aliments ne remplacent ni les soins prescrits, ni les gestes médicaux nécessaires comme le nettoyage de la plaie, le choix d’un pansement adapté ou l’avis d’un professionnel de santé. Si vous souffrez d’une plaie chronique, d’une maladie circulatoire ou d’un trouble de cicatrisation, il est essentiel de suivre un accompagnement médical personnalisé.


Fibrine en excès : les erreurs dans l’assiette à éviter


Ce que nous mangeons peut avoir un impact direct sur la façon dont notre corps cicatrise. Certains aliments, lorsqu’ils sont consommés en grande quantité, peuvent favoriser l’inflammation et empêcher le corps d’éliminer correctement la fibrine , cette substance naturelle qui aide à fermer les plaies.

Voici les aliments à limiter pour éviter un excès de fibrine :

  • Les aliments ultra-transformés : riches en additifs, graisses saturées et sucres cachés

  • Les graisses trans : qu’on trouve dans les viennoiseries industrielles, les fritures et certains plats préparés

  • Le sucre raffiné : en excès, il favorise l’inflammation dans le corps

  • Trop de viande rouge ou de charcuterie : souvent riches en fer héminique, qui stimule certains processus inflammatoires

  • L’alcool en grande quantité : il fatigue le foie, qui joue pourtant un rôle clé dans l’équilibre de la fibrine

Pas besoin de tout supprimer : il suffit souvent de réduire ces aliments, surtout si vous avez une plaie qui met du temps à guérir.

Alimentation saine pour éviter la fibrine

Réguler la fibrine, meilleure cicatrisation : les bons réflexes nutrition


Tout comme certains aliments peuvent ralentir la cicatrisation, d’autres peuvent au contraire aider le corps à réguler la fibrine et à mieux éliminer son excès . Grâce à une alimentation adaptée, il est possible de soutenir naturellement le système fibrinolytique.


Voici les bons alliés à mettre dans votre assiette :

  • Les fruits rouges (myrtilles, framboises, mûres…) : riches en antioxydants et en flavonoïdes, ils aident à réduire l’inflammation et à soutenir la circulation sanguine
  • Les légumes verts et colorés : (épinards, brocolis, poivrons, chou…) : riches en vitamine C , K et minéraux , ils sont utiles à la réparation des tissus

  • Les bonnes graisses (huile d’olive, oméga-3, avocat, noix...) : elles limitent l’inflammation et protègent les vaisseaux

  • Le curcuma et le gingembre : ces plantes anti-inflammatoires naturelles sont connues pour soutenir la dégradation de la fibrine

  • L’eau : rester bien hydraté est essentiel pour une bonne circulation et un nettoyage efficace de l’organisme

Le rôle de l

Dans le cas des escarres ?

Les escarres sont des plaies de la peau qui se produisent généralement chez les personnes qui ont un mauvais apport sanguin aux tissus (comme les personnes âgées ou celles qui ont des problèmes de circulation sanguine), ou celles qui sont immobiles pendant de longues périodes (par exemple, les personnes alitées ou en chaise roulante). Les escarres peuvent être difficiles à guérir et peuvent causer de la douleur et de l'inconfort. Dans le cas des escarres, il est important de prévenir leur formation en veillant à ce que la peau reste en bonne santé et en faisant attention à ne pas exercer de pression excessive sur les zones sensibles de la peau.


Pourquoi retirer la fibrine lors d’une escarre ?


Dans le cas d'une escarre, il peut être nécessaire de retirer la fibrine et les autres débris de la plaie pour favoriser sa guérison . La fibrine et les autres débris peuvent obstruer la plaie et empêcher les cellules de la réparation tissulaire de pénétrer dans la plaie et de remplir les tissus endommagés. De plus, la fibrine peut être un terrain favorable pour la croissance des bactéries et des infections, ce qui peut entraver la guérison de la plaie. En enlevant la fibrine et les autres débris de la plaie, on peut favoriser la circulation de l'oxygène et des nutriments nécessaires à la guérison, ainsi que réduire le risque d'infection. 

Cependant, il est important de noter que la fibrine joue également un rôle important dans la cicatrisation des plaies et qu'il est donc important de ne pas en retirer trop, car cela pourrait ralentir la guérison. Si vous avez des questions sur le traitement d'une escarre, il est recommandé de parler à un médecin ou à un autre professionnel de la santé.

La fibrine est-elle dangereuse ? 

Non, la fibrine n’est pas dangereuse. Elle est essentielle à la cicatrisation. Mais si elle reste trop longtemps, elle peut bloquer la guérison. La plaie est à surveiller, surtout si elle stagne.

Comment éviter la fibrine ?

La fibrine est une protéine essentielle à la coagulation et à la cicatrisation. Il ne faut donc pas chercher à empêcher sa formation lorsqu’elle est bénéfique.
Cependant, dans certaines situations comme les escarres de stade 3 ou des troubles de la coagulation, il peut être nécessaire de limiter sa production. Cela passe parfois par des anticoagulants, qui bloquent les enzymes responsables de la formation de fibrine.

Combien de temps la fibrine reste-t-elle sur une plaie ?v

La fibrine est présente pendant les premières phases de la cicatrisation, généralement quelques jours.
Si elle persiste au-delà d’une semaine sans signe de réparation du tissu, cela peut indiquer que la plaie stagne et nécessite une intervention adaptée (nettoyage, détersion, pansement spécifique).

Que faire si la fibrine ne part pas ?

Si la fibrine reste trop longtemps sur une plaie et que la cicatrisation n’évolue pas, il est conseillé de consulter un professionnel de santé. Il pourra proposer un nettoyage adapté, un changement de pansement, voire un traitement local (gel enzymatique, détersion) pour relancer le processus de guérison.v

Rémi Shrivastava

Rémi SHRIVASTAVA

Rémi Shrivastava, docteur en neurosciences spécialisé dans les migraines et les douleurs trigéminales, est membre du centre de recherche INSERM Neuro-Dol, leader européen dans l’étude des douleurs chroniques. Conférencier à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Clermont-Ferrand, il allie expertise scientifique et innovation grâce à une riche expérience en recherche sur les actifs naturels et leur impact sur diverses pathologies.