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La douleur a son propre réseau

La douleur a son propre réseau

Écrit par : Remi SHRIVASTAVA

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Publié le :

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Temps de lecture 2 min

La douleur chronique, notamment celle liée à la fibromyalgie, reste l’un des grands défis de la médecine moderne. Invisible à l’imagerie, difficile à localiser précisément, et souvent incomprise par l’entourage comme par certains professionnels de santé, elle perturbe profondément la qualité de vie des personnes concernées. Pour progresser dans sa prise en charge, il est essentiel de comprendre les douleurs non pas seulement comme des symptômes isolés, mais comme des signaux complexes, portés par des réseaux neurologiques encore peu explorés.


Une avancée récente vient justement éclairer cette zone d’ombre : des chercheurs ont identifié un réseau cérébral spécifique associé à la douleur chronique. Ce circuit, distinct de ceux activés par une douleur aiguë, pourrait expliquer pourquoi certaines douleurs persistent, même en l'absence de lésion apparente. Cette découverte marque une étape clé dans la compréhension du syndrome fibromyalgique, et pourrait ouvrir la voie à des stratégies thérapeutiques ciblées, mieux adaptées à la réalité neurologique des patients.


Mieux connaître les mécanismes cérébraux impliqués, c’est mieux comprendre les douleurs.

Stimuli douloureux

La perception des stimuli douloureux, c’est-à-dire la nociception, dépend de récepteurs et de voies spécialisés. De plus, la réponse à une douleur implique de nombreuses composantes : discrimination douloureuse (localisation, intensité, type) ; affective et émotionnelle. Tout ceci s’imbrique dans un réseau complexe propre aux sensations douloureuses.

Homme debout montrant plusieur zone de son corps qui sont noté comme douloureuse grâce à une zone rouge

Récepteurs de la douleur

Répartie dans le corps, il existe de nombreux récepteurs sensibles à la douleur. On les appelle les nocicepteurs. Ils ont tous leurs caractéristiques définies. Certains vont réagir aux brûlures, d’autres à l’acidité, d’autres à la pression, etc. L'information douloureuse est alors transmise jusqu’au cerveau à travers un réseau de fibres dédiées. Ce sont des fibres de très petit calibre qui conduisent l’information très lentement (<2m/s). Ces fibres de la douleur ne s’activent pas sur des stimuli trop légers. Il faut atteindre un certain seuil pour les activer et véhiculer l’information douloureuse. La recherche a également mis en évidence des fibres de plus gros calibre capables de véhiculer à la fois la sensation de douleur et la sensation tactile. Du fait d’un calibre plus important, ces fibres conduisent l’information de manière beaucoup plus rapide (30m/s). C’est pour cette raison que lorsque vous vous cognez le pied par exemple, vous ressentez une première douleur très vive. Puis, progressivement s’installe une seconde douleur plus diffuse. C’est l’activation de ces différentes fibres, à vitesse rapide puis à vitesse lente qui provoque cette sensation d’avoir deux sensations douloureuses qui s’installent.

Aires cérébrales

Quand l’information arrive au niveau du cerveau celle-ci va être dispatchée dans une multitude d’aires cérébrales.

Ces aires vont interpréter différentes informations tels que:

  • la localisation de la douleur,
  • son intensité,
  • son caractère (brûlures, vives, lancinantes, etc.).

D’autres aires cérébrales vont intégrer l’information douloureuse dans le système émotionnel, par exemple: 

  • le sentiment désagréable,
  • la peur,
  • l’anxiété,

Ainsi que toutes les réactions végétatives qui s’accompagnent, comme la montée d’adrénaline pour permettre la fuite en cas de danger. Certains patients ayant subi une chirurgie cérébrale, où certaines de ces aires ont été enlevées, décrivent perdre la sensation désagréable liée à la douleur. Comme le système émotionnel est extrêmement compliqué et différent d’un individu à l’autre, ceci explique que nous ne réagissions pas de la même manière à la douleur.

Rémi Shrivastava

Rémi SHRIVASTAVA

Rémi Shrivastava, docteur en neurosciences spécialisé dans les migraines et les douleurs trigéminales, est membre du centre de recherche INSERM Neuro-Dol, leader européen dans l’étude des douleurs chroniques. Conférencier à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Clermont-Ferrand, il allie expertise scientifique et innovation grâce à une riche expérience en recherche sur les actifs naturels et leur impact sur diverses pathologies.