Quand on est migraineux ou migraineuse, toutes les solutions sont bonnes à prendre pour soulager la douleur. En 25 longues années, j’ai eu le temps et l’occasion de tester de nombreuses méthodes et de nombreuses solutions. J’ai déjà partagé avec vous : le sport doux et la méditation. Et si nous testions la sophrologie ensemble ? Suivez-moi, je suis votre guide dans mon cerveau cabossé...
Comprendre ce qu’est la sophrologie
Je suis allée voir Sélène, une sophrologue de ma région en bord de mer, pour qu’elle m’aide à gérer la douleur des crises, mais aussi pour remettre un peu d’harmonie dans ma vie quotidienne, afin de prévenir les crises. Sélène n’est pas migraineuse, mais son niveau d’empathie était supérieur à celui que j’ai eu l’habitude de voir chez les autres professionnels, alors j’ai pris la décision de me lancer. Nous voici donc en route vers l’harmonie et l’équilibre. Étymologiquement, le mot sophrologie est construit de 3 entités : – SOS : sérénité, équilibre, harmonie – Phren : esprit, conscience – logos : science, étude, discours Rien que la structure du mot est en lien direct avec la migraine, vous ne trouvez pas ? La migraine peut être définie comme la rupture de l’équilibre au niveau de l’esprit. La sophrologie devrait donc pouvoir aider à rétablir cet équilibre, au sein de notre conscience, de notre esprit. Dans le cadre médical, la sophrologie est réservée aux personnels médicaux comme les infirmiers, les kinés, ou encore les sages-femmes. C’est un moyen d’acquérir des outils, des techniques, et une approche relationnelle différente dans le but de favoriser le mieux-être chez les patients.
La sophrologie :une association entre le corps et l’esprit
L’objectif de la sophrologie est d’associer le corps et l’esprit dans une pratique composée de relaxation dynamique et de techniques spécifiques. Et cela tombe plutôt bien quand on a un petit lutin qui joue au marteau piqueur régulièrement sous le cuir chevelu. N’oubliez pas que les techniques de médecine douce ne sont pas des substituts aux traitements médicamenteux ou aux alternatives prescrits par votre médecin. En aucun cas, vous ne devez arrêter votre traitement sans consulter votre spécialiste. Si vous avez le moindre doute, prenez rendez-vous...
La technique du présent dans la gestion de la crise migraineuse
Dans un premier temps, Sélène m’a aidé à apprendre une technique simple, mais efficace. L’objectif est de déplacer le négatif pour faire de la place au positif. Dit comme ça, c’est plutôt mystique, mais en réalité, un peu de pratique suffit à s’approprier le principe et à l’intégrer. On procède à un nettoyage. Au début, c’était difficile. C’est une façon inhabituelle de combattre la migraine. Comme la douleur domine tout, il était compliqué de me concentrer sur la respiration. C’est pour cette raison que j’ai choisi de pratiquer cette technique en dehors des périodes de crise pour que les sensations puissent m’orienter. Pour déplacer le négatif, on s’installe sur une chaise, dos droit et bassin bien ajusté au milieu de la chaise. Rien que cette étape m’a pris du temps pour trouver la bonne posture. Le dos droit, on pose ses mains sur ses cuisses et on ancre les pieds dans le sol. Concentration sur son propre visage, son cou, sa tête, ses cheveux, etc. On explore son corps depuis son propre esprit, on inspire puis on expire lentement, doucement, en matérialisant le négatif lors de l’inspiration et en l’expulsant lors de l’expiration. On répète la respiration autant de fois qu’on en a besoin, puis on s’adosse, on se détend et on souffle. Pendant cet exercice, j’imaginai que ma migraine était de la fumée qui s’échappait de mon crâne. Progressivement, j’ai réussi à faire cet exercice pendant la crise. Cela a eu pour effet de diminuer la douleur pendant un certain temps. Ce temps était variable selon l’intensité de la crise. Plus d’une fois, j’ai pu m’isoler au travail pendant 15 minutes et faire cet exercice avant de terminer la journée. En rentrant, je devais toujours m’allonger, mais au moins, j’avais pu gagner du temps avant de tomber dans le sommeil.
La technique du rechargement positif
Maintenant que j’avais pratiqué la technique qui me permettait de chasser le négatif en plusieurs étapes, il était temps de le remplacer par du positif. À la fin de la séance, on se trouve dans un corps sans tension, un corps pour lequel on a travaillé à chasser le négatif, sur plusieurs parties (d’abord la tête, puis le dos, puis les zones douloureuses, etc.). L’objectif est de se concentrer sur les émotions, les sentiments et les sensations qui font du bien au corps. On choisit d’associer un mot, un son, une odeur ou même un objet (mais je trouve que c’est moins évident - sauf si c’est un doudou) à une sensation agréable. On cherche son souvenir pour revivre la sensation. C’est un travail mental qui demande un peu de pratique. Au début, je ne sentais rien du tout. Il m’a fallu plusieurs séances pour trouver l’équilibre, la bonne position, et le bon déclencheur. Mon objectif à moi était, bien entendu, de trouver les éléments doux pour combattre la migraine. Il me fallait un déclencheur personnel. J’ai trouvé un rire de bébé. Cela faisait naître le sourire chez moi, puis une petite boule au creux de mon ventre, mais me faisait me sentir mieux. Chez moi, c’était particulièrement efficace au commencement de la migraine. Là encore, je pouvais la décaler de quelques heures pour avoir un peu de répit.