L'ayurveda cette science de la vie, qui au-delà de la pratique médicale est avant toute une philosophie et un art de vivre, envisage l’homme dans sa globalité. Elle considère que l’être humain n’est pas seulement un corps physique, mais avant tout un être qui vibre de sentiments, de passion, de créativité, un être affectif, un être mental, avec ses pensées, sa raison, son intelligence, un être psychique et spirituel, en quête de l’invisible, de l’imperceptible, consciemment ou inconsciemment.
Les védas, des textes sacrés
Les connaissances des Védas, textes sacrés dont est issu l’ayurvéda, sont extrêmement approfondies dans des domaines très variés (la physique, la chimie, les mathématiques, l’astronomie, etc.) et précisent que les innombrables trésors de bien-être, de prévention et de guérison qu'elle recèle sont aussi à la portée de chacun. Bien qu’elle puise ses racines dans l’Inde ancienne et qu’elle soit coloré par la culture indienne, ce que propose l’ayurvéda est parfaitement accessible et adaptable aux modes de vie occidentaux. La compréhension de ses principes fondamentaux permet de la transposer dans n’importe quelle partie du globe. Le bon sens, la connaissance de l’humain, l’aspiration au bonheur et à la santé n’ont pas de frontières !
L’histoire de cette pratique médicale
Le mot « Ayur » signifie en sanscrit « vie » qu’il faut assimiler à la force vitale de l’homme. Le mot Védas se traduit par « connaissance ». Ainsi ayurvéda signifie « la connaissance de la vie ». Le terme « science » est pris ici dans son sens le plus noble, il incorpore « l’art de vivre » et la « philosophie ». L’ayurvéda apporte des éléments pour améliorer la longévité et la qualité de vie. L’ayurvéda est issu de la civilisation de la vallée de l’indus, et existe depuis environ 5000 ans. Malgré les aléas de l’histoire, cette tradition ayurvédique reste vivante de nos jours, tout comme la médecine traditionnelle chinoise. Ces deux médecines traditionnelles ont de nombreux points communs, elles sont toutes deux transmises par la langue sanscrite (langue ancienne mais toujours utilisée) et les Védas (textes sacrés de l'Inde).
Les Védas sont les textes fondateurs de la culture indienne. Ils sont considérés comme des textes éternels, qui ne peuvent être d’origine humaine et auraient été révélés à de grands sages. L’écriture des Védas remonte à environ 1500 ans avant Jésus-Christ. Pour certains historiens, il s’agit des textes sacrés de l’hindouisme, les plus anciens écrits religieux. Pour d’autres, ce sont des recueils de connaissances et de sagesse, et pour d’autres encore ce sont de simples œuvres poétiques.
Les branches de l’ayurvéda
Il y a 5000 ans déjà, l’ayurvéda définissait huit branches ou disciplines médicales. On retrouve la médecine générale, la chirurgie (y compris la chirurgie plastique rendue nécessaire par les combats et les autres guerres), la médecine O.R.L., la toxicologie, la pédiatrie, la gériatrie et la science de l’énergie des aphrodisiaques (la sexologie).
L’ayurvéda de nos jours
Pendant la colonisation anglaise de l’Inde, l’ayurvéda était une médecine légale. Mais l’allopathie, qui a gagné du terrain petit à petit, ne suffisait pas pour soigner la totalité de la population. L’ayurvéda était pratiquée dans les coins les plus reculés du pays. Des médecins ayurvédiques et des érudits ont ainsi soigneusement conservé la connaissance. Depuis l’indépendance de l’Inde en 1947, l’ayurvéda est devenu une médecine légale et reconnue. Actuellement la formation d’un médecin juridique nécessite six ans d’études supérieures, deux ans d’internat et deux ans de spécialisation.
Enfin, deux années de pratique sous la direction d’un médecin expérimenté parachèvent un cursus de 12 années au total. Et si, aujourd’hui en Inde, la médecine allopathique est prépondérante, de nombreuses personnes ont recours régulièrement à l’ayurvéda. L’ayurvéda est pratiquée également au Sri Lanka, au Népal, au Bhoutan, à l’île Maurice, etc. Les pays de l’Est comme la Hongrie, la Roumanie la Russie commencent à s’y intéresser très sérieusement également. En Grande-Bretagne, à l’université de Londres, l’ayurvéda est enseignée comme une médecine alternative et peut être pratiqué légalement. Les soins ne sont, quant à eux, pas remboursés par les assurances. Nous aborderons dans un prochain article les concepts de base de l’ayurvéda. En effet l’ayurvéda décrit un certain nombre de termes de concepts qu’il est nécessaire de bien expliquer afin de constituer un socle de connaissance qui permettra d’en saisir tous les raffinements.