Substance P, CGRP : un duo clé dans l'inflammation neurogène
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La stimulation électrique du ganglion trigéminal et du sinus sagittal supérieur induit une inflammation neurogène stérile de la dure-mère, c’est-à-dire sans microorganisme pathogène associé, avec une vasodilatation, une extravasation des protéines plasmatiques, une dégranulation des mastocytes et une agrégation des plaquettes (Burstein et al. 2010; Goadsby et al. 2017). Le volume sanguin extra cérébral augmente et des neuropeptides, à fort pouvoir vasodilatateur, sont libérés. On retrouve ainsi une augmentation du peptide apparenté au gène de la calcitonine (CGRP) dans les veines jugulaires, de substance P, du polypeptide activateur de l’adénylate cyclase hypophysaire (PACAP) et de peptide vasoactif intestinal (VIP).
La substance P est le premier neuropeptide à avoir été découvert dans les fibres sensorielles trigéminales en 1931. Il appartient à la famille des tachynines et est largement présent dans le système nerveux périphérique et central (May et Goadsby 2001). Il intervient dans la régulation des troubles de l’humeur, de l’anxiété, des nausées et plus particulièrement de la douleur, en se fixant sur les récepteurs endogènes spécifiques NK1. Il exerce alors une puissante action vasodilatatrice et une libération de bradykinine, histamine et sérotonine, contribuant à l’inflammation. La substance P réside principalement dans les fibres C trigéminales où elle cohabite étroitement avec le CGRP (Uddman et al. 1985). Une lésion unilatérale du ganglion trigéminal entraîne une diminution ipsilatérale significative de la substance P au sein des gros vaisseaux sanguins de la tête (Liu-Chen, Mayberg, et Moskowitz 1983). Elle n’est cependant pas présente dans toutes les fibres et très rapidement, l’hypothèse de l’implication d’autres neuropeptides a été émise (Liu-Chen et al. 1984).
"La substance P agit comme un puissant médiateur de la douleur et de l'inflammation, en partenariat avec le CGRP dans les fibres trigéminales."
La substance P, neuropeptide découvert en 1931, intervient dans la douleur et l'inflammation.
Elle agit sur les récepteurs NK1, favorisant la vasodilatation et la libération d'histamine.
En synergie avec le CGRP, elle contribue à l'inflammation neurogène trigéminale.
Son rôle est étudié dans les migraines et autres troubles liés aux douleurs chroniques.
La substance P est un neuropeptide impliqué dans la régulation de la douleur, de l'inflammation et de l'anxiété. Elle agit principalement via les récepteurs NK1.
Ces deux neuropeptides, présents dans les fibres trigéminales, collaborent pour provoquer une inflammation neurogène et moduler les douleurs chroniques.
Le CGRP favorise la vasodilatation et l'inflammation, contribuant à l'apparition des migraines.
Elle joue un rôle clé dans la transmission de la douleur et pourrait être une cible pour de nouveaux traitements.
Des approches naturelles comme le saule blanc, les techniques de relaxation et les compléments à base de plantes peuvent aider à réduire l'inflammation.