Alimentation et migraines : que manger (ou éviter) pour prévenir les crises ?
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Temps de lecture 8 min
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Dans notre dossier « Comment soulager la migraine ? » nous avons ici rassemblé l’essentiel sur l’alimentation.
Imaginez pouvoir agir sur vos migraines sans médicament, simplement en adaptant votre alimentation antimigraine. Chaque jour, un grand nombre de patients migraineux souffrent de cette maladie migraineuse, souvent sans identifier le moindre facteur déclenchant. Pourtant, le contenu de l’assiette, la fréquence des repas, la quantité de caféine, ou encore certains aliments contenant du magnésium, de la vitamine B2, ou des plantes comme la menthe ou le gingembre, ont un réel impact sur la survenue et l’intensité des crises de migraine.
Des études réalisées montrent que ces choix peuvent aider à soulager la douleur, diminuer la fréquence des attaques et calmer les vaisseaux sanguins. À l’inverse, des produits comme le fromage vieilli, la charcuterie, le vin rouge, les sodas, les aliments contenant des conservateurs ou du glutamate, ou encore la bière, peuvent déclencher la migraine, en particulier chez les personnes atteintes.
Tenir un journal alimentaire, adapter ses habitudes alimentaires, tester un complément alimentaire ou un traitement naturel, sont autant de solutions efficaces pour lutter contre la migraine et améliorer la qualité de vie, en particulier chez les femmes enceintes.
Sommaire
La migraine est un trouble neurologique complexe, souvent caractérisé par une douleur pulsatile unilatérale, parfois accompagnée de nausées, de vomissements, d’une sensibilité accrue à la lumière ou au bruit, et dans certains cas, d’aura visuelle. Contrairement aux céphalées de tension, elle s’accompagne d’un dérèglement vasculaire et neuro-inflammatoire.
Les déclencheurs de migraines sont multiples : stress, variations hormonales, manque de sommeil, lumière intense, mais aussi alimentation. En effet, certains aliments ou comportements alimentaires peuvent favoriser l’apparition des crises en perturbant la chimie cérébrale ou le tonus vasculaire.
Comprendre cette relation permet d’adapter son régime alimentaire pour réduire la fréquence et l’intensité des migraines.
Les aliments peuvent influencer la migraine via différents mécanismes biologiques. Certains contiennent des substances comme la tyramine, l’histamine, la caféine ou des additifs, qui peuvent affecter la libération de neurotransmetteurs, provoquer une vasodilatation, ou encore perturber le métabolisme énergétique neuronal.
À l’inverse, d’autres aliments apportent des nutriments protecteurs : magnésium, oméga-3, vitamine B2, coenzyme Q10... Ces éléments agissent sur la stabilisation de la fonction cellulaire, la réduction du stress oxydatif ou encore la modulation de l’inflammation.
La tyramine est un composé naturellement présent dans les aliments vieillis, fermentés ou mal conservés. Elle est connue pour déclencher des migraines chez de nombreuses personnes sensibles.
On la retrouve dans :
L’aspartame, la sucralose, le glutamate monosodique (MSG) et certains colorants sont régulièrement pointés du doigt. Bien que les études soient parfois contradictoires, de nombreux patients rapportent une aggravation des symptômes après ingestion de produits contenant ces substances.
La caféine :
À petite dose , elle peut avoir un effet vasoconstricteur bénéfique et soulager temporairement une migraine .
Mais une consommation excessive ou irrégulière peut favoriser les crises, notamment en raison de l’effet de sevrage lorsqu’on arrête brutalement.
L’alcool :
En particulier le vin rouge et les spiritueux , il agit comme vasodilatateur .
Il peut aussi perturber l’hydratation , deux éléments défavorables pour les personnes sujettes aux migraines.
Les pics glycémiques suivis de chutes brutales sont des déclencheurs fréquents.
Mieux vaut éviter les produits à index glycémique élevé :
Commencer la journée par un petit déjeuner équilibré aide à éviter les fluctuations glycémiques souvent liées au déclenchement de migraines. Privilégier des aliments complets, peu transformés et riches en nutriments peut faire toute la différence.
Quelques idées pour un matin serein :
Ces options, riches en fibres, en magnésium et en protéines, assurent une énergie stable tout au long de la matinée et limitent les risques de pics de sucre, tout en apportant des nutriments favorables à la prévention des migraines.
Une carence en magnésium est fréquente chez les personnes migraineuses. Ce minéral participe à la relaxation musculaire, à la stabilisation des membranes neuronales et à la régulation de la sérotonine.
Aliments riches en magnésium :
Les oméga-3 réduisent l’inflammation systémique et améliorent la fonction mitochondriale cérébrale. Ils sont essentiels à la santé neuronale.
Sources recommandées :
Les personnes ne consommant pas de poisson peuvent se tourner vers des compléments à base d’huile de microalgue.
Des études ont montré qu’une supplémentation en riboflavine (400 mg/jour) permettait de réduire les jours de migraine mensuels. Cette vitamine joue un rôle fondamental dans la production d’énergie cellulaire.
Aliments riches en B2 :
Même une légère déshydratation peut déclencher une migraine. Boire régulièrement dans la journée, sans attendre d’avoir soif, est essentiel.
Mais aussi :
Basé sur une réduction drastique des glucides, il induit la production de corps cétoniques, utilisés comme source d’énergie alternative par le cerveau. Il a montré une efficacité dans certaines études, mais nécessite un suivi médical strict.
Pertinent chez les personnes hypersensibles à ces composés. Il implique l’évitement d’aliments fermentés, vieillis ou mal conservés.
Basé sur un journal alimentaire, il permet d’identifier des déclencheurs propres à chaque individu. Il est souvent plus facile à mettre en œuvre sur le long terme.
Les variations hormonales, notamment la chute d’œstrogènes avant les règles, favorisent les migraines chez de nombreuses femmes. Adapter son alimentation à cette période peut apporter un soulagement significatif.
Chaque migraineux est unique. Un aliment déclencheur chez l’un sera sans effet chez l’autre. Tenir un journal permet d’identifier les corrélations entre repas, symptômes et contexte.
Notez chaque jour :
Cette approche permet une analyse personnalisée et plus fine que les recommandations générales.
Une alimentation équilibrée et adaptée ne guérit pas la migraine, mais elle peut en limiter les crises, en réduire l’intensité, et améliorer considérablement la qualité de vie. En intégrant des aliments protecteurs (magnésium, oméga-3, B2) et en évitant les substances connues pour favoriser les crises (tyramine, alcool, sucre raffiné, additifs), chacun peut bâtir une stratégie nutritionnelle individualisée.
Si vous souffrez de migraines chroniques, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé (médecin, neurologue, nutritionniste) pour construire un plan d’action complet et adapté à votre profil.
Certains aliments sont reconnus comme facteurs déclenchants chez certains migraineux : le chocolat, les fromages fermentés, la charcuterie, l’alcool (notamment le vin rouge), les aliments riches en glutamate (additif E621), ou encore les édulcorants comme l’aspartame. Mais les déclencheurs varient d’une personne à l’autre.
Oui. Le saut de repas, une hypoglycémie ou un jeûne prolongé peuvent provoquer une crise de migraine. Il est conseillé aux personnes migraineuses de manger à horaires réguliers pour éviter les fluctuations glycémiques.
Aucun régime miracle n’existe, mais certaines approches ont montré un intérêt :
le régime pauvre en histamine
le régime cétogène (dans certains cas)
ou encore une alimentation riche en oméga-3 et pauvre en oméga-6
Un suivi médical ou diététique est recommandé avant tout changement
Tenir un agenda alimentaire et de crise pour repérer les déclencheurs personnels
Hydratation régulière (1,5 à 2 litres d’eau/jour)
Éviter les aliments ultra-transformés
Privilégier les repas équilibrés , riches en fibres, magnésium et oméga-3
En cas de doute, consulter un diététicien-nutritionniste formé aux pathologies neurologiques.