Couleurs et douleur : Quand la chromothérapie apaise le corps et l’esprit
|
|
|
Time to read 5 min
|
|
|
Time to read 5 min
À l’heure où stress, tensions et douleurs chroniques rythment souvent les journées de nombreuses personnes, les médecines douces prennent de plus en plus d’ampleur. Et la thérapie par les couleurs, appelée la chromothérapie, en fait partie. Elle se base sur le principe que les couleurs ont une influence sur le bien-être à la fois physique, émotionnel et mental. Mais comment expliquer cela ? Quel est le lien entre les couleurs et douleurs ? Comment une lumière colorée peut apaiser des maux ? Explorez ici le sujet de la chromothérapie.
Sommaire
Qu’est-ce que la chromothérapie ? Eh bien, il s’agit simplement d’exposer le corps ou une zone précise du corps à une lumière colorée, mais pas n’importe laquelle. En effet, chaque couleur a une vibration particulière qui va agir sur des fonctions différentes, qu’elles soient physiologiques ou psychologiques.
Cette pratique est issue de traditions anciennes au sein desquelles les couleurs étaient associées à des organes et des émotions, telles que l’Ayurveda en Inde ou la médecine chinoise. De nos jours, plusieurs outils peuvent être utilisés en chromothérapie dans le but de stimuler le corps de manière ciblée : des cabines lumineuses, des lampes LED, des filtres colorés ou encore des lunettes spéciales.
Comme évoqué brièvement plus haut, chaque couleur émet une fréquence spécifique, correspondant à un effet thérapeutique précis. Par exemple :
La douleur est plus qu’un simple signal du corps. En effet, influencée par notre état psychique, nos souvenirs, nos émotions et notre niveau de stress, elle est subjective. De ce fait, une blessure identique chez deux personnes peut être ressentie différemment : elle peut être insupportable pour une personne de nature anxieuse, tandis que pour une personne plus détendue, elle sera plus supportable.
Cette différence de perception s’explique très simplement puisque les troubles anxieux, les états dépressifs ou encore les chocs émotionnels sont connus pour amplifier la perception de la douleur. Tandis qu’une bonne énergie, un bon moral, un sentiment de sécurité vont plutôt l’atténuer.
Dans le processus de gestion de la douleur, le cerveau a une place importante. En effet, certaines zones vont influencer la façon dont la douleur est ressentie : l’amygdale, qui est liée aux émotions, et le cortex préfrontal, qui est, lui, associé à l’attention et à la cognition. Cela explique par ailleurs pourquoi les techniques de relaxation, de visualisation ou encore l’hypnose aident à soulager les douleurs chroniques.
Et la chromothérapie est aussi une solution intéressante : c’est en agissant sur l’état émotionnel que la couleur permet d’influer sur la résistance à la douleur.
Diverses études ont prouvé que certaines couleurs ont un effet calmant sur le système nerveux : c’est le cas notamment du bleu, du vert et du violet. En facilitant la détente du corps et de l’esprit à l’aide de ces couleurs, la chromothérapie participe ainsi à la relaxation mentale et physique du patient. Cela a alors pour effet de réduire la tension musculaire, au même titre que la perception de la douleur.
Les séances de chromothérapie sont d’ailleurs la plupart du temps combinées à des éléments tels qu’une musique douce, de l’immobilité ou encore du silence, permettant de créer une ambiance apaisante (de quoi favoriser un état proche de la méditation).
Vous avez sûrement déjà entendu parler de l’effet placebo ? Il tient une place importante dans un grand nombre d’approches thérapeutiques dites douces. Si l’on prend le cas de la chromothérapie, c’est l’effet visuel coloré associé à une intention de soin (mais aussi à une ambiance apaisante et à une position favorisant la relaxation) qui transmet un message clé au cerveau, comme « je suis en train de guérir ». C’est donc ce signal qui va entraîner la sécrétion d’hormones du bien-être, les endorphines, qui vont de ce fait réduire de manière naturelle la douleur ressentie.
Chez les personnes atteintes de conditions comme la fibromyalgie, des douleurs musculo-squelettiques, des migraines ou bien des douleurs neuropathiques, les thérapies dites conventionnelles ne sont pas toujours suffisantes. Dans ce cas, la chromothérapie peut être un complément intéressant. Elle fournit un soutien psychologique, elle permet de diminuer l’utilisation de médicaments anxiolytiques ou antalgiques, elle redonne au patient un sentiment de contrôle sur la douleur.
La chromothérapie gagne de plus en plus de terrain au fil des ans, et c’est aussi le cas au sein des centres de soin. En effet, ils sont de plus en plus nombreux à intégrer cette pratique douce dans leurs protocoles. Il est ainsi possible de la retrouver plus précisément :
De plus, certains hôpitaux utilisent par exemple une lumière bleue dans les chambres de soins intensifs ou post-opératoires pour favoriser le repos et la récupération.
Il existe également des dispositifs de chromothérapie pour un usage personnel, accessibles au grand public. Parmi eux, il y a par exemple les lampes de chromothérapie, dotées de programmes paramétrables afin d’adapter l’utilisation aux besoins et caractéristiques de chaque personne. Les bains de lumière avec couleurs changeantes sont une autre option, au même titre que les masques ou les lunettes LED, particulièrement efficaces pour soulager les migraines et/ou les tensions oculaires.
Dans tous les cas, l’idée est bien entendu non pas de se substituer aux traitements médicaux, mais bien de fournir une aide naturelle complémentaire pour mieux gérer la douleur de manière quotidienne.
Il est d’ailleurs tout à fait possible, et même plutôt recommandé, de combiner la chromothérapie avec d’autres approches telles que la sophrologie, la méditation, le yoga thérapeutique, l’aromathérapie ou encore la musicothérapie. On dit généralement que de cette manière, l’ancrage émotionnel positif est solidifié et les douleurs sont mieux gérées.
Bien qu’encore souvent classée parmi les médecines alternatives, la chromothérapie est une approche à la fois accessible, douce et non invasive, qui permet d’accompagner la gestion de la douleur. En agissant sur le stress, les émotions et l’environnement sensoriel, elle aide à retrouver un équilibre mental favorable à la guérison.
On peut donc dire que les couleurs ne sont donc pas uniquement des éléments esthétiques de notre quotidien : elles peuvent aussi devenir de véritables alliées du bien-être.