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Types de migraines

Types de migraines

Written by: Remi SHRIVASTAVA

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Dans notre dossier "Bien comprendre la migraine", nous avons rassemblé l’essentiel pour mieux connaître, comprendre et soulager les différents types de migraines.


Vous croyez connaître la migraine ? Ce n’est pas un simple mal de tête, mais une maladie neurologique aux multiples causes et symptômes. Stress, variations hormonales, facteurs génétiques, troubles vasculaires ou stimulation sensorielle excessive peuvent provoquer des crises marquées par des douleurs pulsatiles, des troubles visuels, des nausées, des vertiges, une hypersensibilité à la lumière ou au bruit, voire des troubles du langage ou une faiblesse musculaire. La douleur peut apparaître d’un seul côté de la tête ou sur toute la face, et durer de quelques minutes à plusieurs jours.


Certains patients vivent avec cette maladie chronique depuis l’enfance, d’autres la découvrent brutalement à l’âge adulte après un épisode sévère. Il existe également des types de migraines plus rares, comme la rétinienne, la vestibulaire ou l’hémiplégique, associées à des risques neurologiques graves, comme l’infarctus cérébral.


Pour les médecins, chaque diagnostic ouvre une nouvelle classification, un traitement ciblé et des précautions spécifiques. Reconnaître les différentes formes, c’est déjà commencer à mieux les traiter et à retrouver une qualité de vie. Alors, quel est votre type de migraine ?

Comprendre la migraine : au-delà du simple mal de tête

Une maladie neurologique complexe


La migraine est reconnue par l’International Headache Society (IHS) comme un trouble neurologique primaire, caractérisé par des crises récurrentes de céphalées modérées à sévères, souvent unilatérales et pulsatiles, pouvant durer de 4 à 72 heures et associées à des symptômes comme les nausées, la photophobie la phonophobie, ou encore des troubles visuels.

Contrairement à une céphalée de tension, plus diffuse et modérée, la migraine s’impose souvent par son intensité, son caractère invalidant et son caractère évolutif, avec des facteurs déclenchants identifiables (stress, lumière, hormones…).

Le mécanisme migraineux : ce qui se passe dans le cerveau


La migraine n’est pas causée par une anomalie vasculaire isolée , mais par un déséquilibre neurologique impliquant plusieurs structures cérébrales.


1. Phénomènes neurovasculaires

La migraine débute dans le tronc cérébral, avec une hyperexcitabilité neuronale et l’activation du système trigémino-vasculaire. Cela entraîne la libération de neuropeptides inflammatoires (comme le CGRP), une vasodilatation des vaisseaux méningés, et la sensibilisation des fibres nociceptives, responsables de la douleur.


2. Rôle du nerf trijumeau

Le nerf trijumeau est au cœur du processus : il transmet les signaux douloureux du visage et de la boîte crânienne. Son activation excessive explique la douleur frontale, temporale ou orbitaire typique de nombreuses crises migraineuses.


3. Aura, hormones, neurotransmetteurs

Chez certains patients, la migraine est précédée d’une aura, un phénomène neurologique transitoire, souvent visuel (éclairs, flou, taches). Cette aura serait liée à une dépression corticale envahissante : une vague d’ inhibition neuronale qui se propage dans le cortex cérébral.


Par ailleurs, les fluctuations hormonales (œstrogènes notamment), les neurotransmetteurs comme la sérotonine, ou encore des facteurs génétiques influencent la fréquence et la sévérité des crises.

Les grandes familles de migraines selon la classification médicale

La migraine n’est pas une maladie uniforme. Selon la classification internationale ICHD-3, il existe plusieurs types de migraines, aux symptômes, durées et facteurs déclenchants très différents. Identifier son type de migraine est essentiel pour poser un bon diagnostic, adapter le traitement, et anticiper les complications. Voici les formes principales, qu’elles soient fréquentes ou plus rares.

Migraine sans aura (forme la plus fréquente)


C’est la forme typique, qui touche la majorité des patients migraineux. Elle se manifeste par des douleurs pulsatiles souvent unilatérales, localisées au niveau de la tempe, de l’ œil ou de la face. Elle est associée à des nausées, une photophobie et une phonophobie.

  • Durée : de 4 à 72 heures

  • Fréquence : variable, de quelques épisodes par mois à plusieurs par semaine

  • Facteurs déclenchants : stress, manque de sommeil, stimulation sensorielle, hormones…

Elle n’est pas précédée d’une aura, mais peut être précédée de prodromes (fatigue, fringale, irritabilité…).

Migraine avec aura


Avant la céphalée migraineuse, le patient ressent des troubles neurologiques transitoires appelés auras . Elles peuvent être :

  • Visuelles : éclairs, flou, lignes en zigzag, taches scintillantes

  • Sensitives : fourmillements, engourdissement d’un côté du corps ou du visage

  • Aphasiques : difficultés à parler ou comprendre les mots

  • Motrices (rare) : faiblesse d’un membre

L’aura dure généralement 20 à 60 minutes, suivie d’un mal de tête classique ou parfois absent (migraine avec aura sans céphalée).

À ne pas confondre avec un accident ischémique transitoire (AIT).

Migraine chronique


On parle de migraine chronique lorsque les crises surviennent 15 jours ou plus par mois pendant 3 mois, dont au moins 8 jours avec symptômes migraineux typiques.

C’est une forme invalidante, qui entraîne souvent une fatigue extrême, une baisse de concentration, un isolement social et un recours fréquent aux médicaments anti-inflammatoires ou triptans.

Impact majeur sur la qualité de vie, la santé mentale (anxiété, dépression) et le fonctionnement quotidien.

Migraine cataméniale (ou hormonale)


Cette forme spécifique survient de manière récurrente en lien avec le cycle menstruel. Elle est liée aux variations brutales d’œstrogènes, en particulier juste avant les règles.

  • Périodes à risque : règles, ovulation, post-partum, périménopause

  • Souvent plus sévère, plus longue, moins réactive aux traitements de crise

Un traitement hormonal ou une stratégie préventive ciblée peut être proposée par le médecin.

Migraine hémiplégique (familiale ou sporadique)


C’est l’un des types les plus rares et impressionnants. Elle provoque une faiblesse musculaire temporaire ( hémiplégie ) d’un côté du corps, parfois associée à une perte de langage, une confusion ou une vision floue.

Il en existe deux formes :

  • Familiale : antécédents génétiques connus

  • Sporadique : aucun antécédent, forme isolée

Peut imiter un AVCurgence médicale absolue

Migraine vestibulaire


Cette forme touche l’équilibre plus que la tête. Elle se manifeste par :

  • Vertiges sévères, étourdissements, nausées

  • Hypersensibilité au mouvement ou aux stimuli visuels

  • Parfois accompagnée ou non de céphalée

Elle est souvent sous-diagnostiquée, et touche fréquemment les femmes entre 20 et 40 ans.

Peut être confondue avec des troubles de l’oreille interne.

Migraine ophtalmique / rétinienne


C’est une forme localisée, caractérisée par :

  • Une perte de vision temporaire d’un seul œil

  • Parfois associée à une douleur orbitaire ou frontale

  • Sans autre cause ophtalmologique retrouvée

Elle peut durer de quelques minutes à une heure et justifie une consultation urgente, notamment pour éliminer un infarctus rétinien.

Migraine abdominale


Souvent observée chez l’enfant, mais aussi chez certains adultes, cette forme se manifeste sans céphalée, mais avec :

  • Douleurs abdominales centrales, diffuses, paroxystiques

  • Nausées, vomissements, pâleur

  • Sensibilité au bruit ou à la lumière

Elle est souvent précédée ou suivie d’un épisode migraineux classique, ce qui facilite le diagnostic différentiel.

Cette forme rare peut évoluer vers une migraine typique à l’adolescence.

Résumé : 

Type de migraine
Symptômes principaux
Durée
Âge typique
Déclencheurs fréquents
Gravité
Migraine sans aura
Douleur unilatérale, nausées, photophobie
4-72h
Adulte jeune
Stress, lumière, hormones
Modérée à sévère
Migraine avec aura
Troubles visuels/sensitifs, aphasie
1h (aura) + céphalée
Adulte
Fatigue, bruit, émotions
Variable
Migraine chronique
>15 jours/mois, douleur persistante
Variable
Adulte
Médication excessive
Élevée
Migraine cataméniale
Crises autour des règles
12-48h
Femme 20-45 ans
Variations hormonales
Élevée
Migraine hémiplégique
Paralysie, confusion, aura motrice
Heures
Tous âges
Génétique
Très élevée
Migraine vestibulaire
Vertiges, étourdissement, nausées
Minutes à heures
Femme 20-40 ans
Mouvement, lumière
Moyenne à élevée
Migraine ophtalmique / rétinienne
Perte de vision unilatérale
<60 min
Adulte
Stress visuel
Urgence
Migraine abdominale
Douleurs abdominales, nausées
1-72h
Enfant
Jeûne, stress
Moyenne

Formes associées ou confondues avec la migraine

Certaines douleurs de la tête, bien que sévères, ne relèvent pas de la migraine au sens médical du terme. Il est essentiel de les reconnaître, car leur prise en charge, leur cause et leur traitement diffèrent considérablement. Voici les trois principales formes de céphalées ou névralgies qui peuvent être confondues avec une migraine.

Céphalée de tension


C’est la céphalée la plus fréquente dans la population générale. Elle est souvent sous-estimée, car moins invalidante, mais peut devenir chronique si elle n’est pas prise en charge.

➤ Caractéristiques :

  • Douleur bilatérale, diffuse, en « casque » ou en « étau »

  • Sensation de pression ou de serrement

  • Pas de nausées, ni de photophobie marquée

  • Pas de pulsation ni d’aggravation au mouvement

  • Durée de quelques heures à plusieurs jours

Souvent liée au stress, à une mauvaise posture, ou à une tension musculaire cervicale .

Algie vasculaire de la face (cluster headache)


Parfois appelée « céphalée suicide » en raison de sa violence extrême, cette algie vasculaire est une forme de céphalée très spécifique, encore trop peu connue.


➤ Caractéristiques :

  • Crises paroxystiques de douleur unilatérale (souvent autour de l’ œil )

  • Intensité insoutenable, en coup de poignard, parfois nocturnes

  • Dure 15 à 180 minutes, jusqu’à 8 fois par jour

  • Associée à des signes autonomes : œil larmoyant , rouge, nez bouché du même côté

  • Survient par périodes de quelques semaines à mois

À distinguer d’une migraine ophtalmique : ici, la douleur est brève mais brutale, avec des signes vasculaires marqués.

Névralgie d’Arnold et névralgie du trijumeau


Ce sont des douleurs d’origine nerveuse, liées à l’irritation ou à la compression d’un nerf crânien, le plus souvent à la base du crâne ou sur la face.


➤ Névralgie d’Arnold :

  • Douleur localisée à l’arrière du crâne, irradiant vers la nuque ou la tempe

  • Douleur brève, fulgurante, déclenchée par le mouvement ou la pression

  • Souvent confondue avec une migraine cervicale


➤ Névralgie du trijumeau :

  • Douleurs courtes mais intenses en décharges électriques, localisées sur la joue, le nez, ou la mâchoire

  • Déclenchées par le toucher, le vent, le brossage des dents, le parler

  • Crises paroxystiques pouvant durer des semaines

Ces névralgies ne sont pas accompagnées de nausées, photophobie ni d’autres symptômes neurologiques typiques de la migraine.

Résumé : 

Type de douleur Localisation Caractéristiques clés Durée typique Symptômes associés
Céphalée de tension Bilatérale (en casque) Pression, tension, modérée Heures à jours Pas de nausées ni photophobie
Algie vasculaire de la face Unilatérale (autour œil) Coup de poignard, larmoiement, nasalité 15-180 min Très intense, répétée
Névralgie d’Arnold Nuque, occiput, tempe Fulgurante, en décharge électrique Secondes à minutes Déclenchée par les mouvements
Névralgie du trijumeau Face, joue, mâchoire Douleur intense, brève, électrisante Secondes Déclenchée au contact

Migraine chez des populations particulières

La migraine n’épargne aucune tranche d’âge, mais sa présentation, son diagnostic et sa prise en charge peuvent varier considérablement selon les populations vulnérables. Ces formes sont parfois sous-diagnostiquées ou mal interprétées, ce qui complique l’accès à un traitement adapté.

Enfants et adolescents


Chez l’enfant, la migraine est fréquente, mais souvent méconnue. Sa présentation est atypique et peut dériver de la forme adulte.


Caractéristiques spécifiques :

  • Durée plus courte : souvent moins de 2 heures

  • Douleur bilatérale (et non unilatérale)

  • Irritabilité, pâleur, sensibilité au bruit ou à la lumière

  • Troubles digestifs au premier plan : nausées, vomissements, douleurs abdominales

  • Parfois sans céphalée, ce qui complique le diagnostic différentiel

Ces migraines sont parfois précédées d’une aura ou d’un comportement particulier (bâillements, difficulté à se concentrer…). Elles peuvent évoluer, à l’adolescence, vers une forme plus typique .

Femme qui dort

Femmes enceintes


La grossesse entraîne des modifications hormonales importantes , qui peuvent améliorer , aggraver ou modifier le profil migraineux selon les trimestres.


Points clés :

  • La migraine sans aura s’améliore souvent après le 1er trimestre

  • La migraine avec aura peut persister, voire s’aggraver

  • Risque augmenté de pré-éclampsie chez les migraineuses avec aura

Traitements de crise limités :

  • Contre-indication des triptans (selon trimestre)

  • Attention aux AINS (évités au 3e trimestre)

  • Paracétamol en première intention , sous contrôle médical

Aliment

Stratégies non médicamenteuses privilégiées :

  • Hygiène de vie , sommeil , alimentation

  • Méthodes douces : acupuncture , relaxation , neurostimulation

  • Suivi par un médecin ou une sage-femme formés à la migraine

Il est indispensable de ne pas banaliser une migraine inhabituelle ou très douloureuse pendant la grossesse : certaines crises peuvent mimer un AVC ou une pathologie vasculaire grave.

Personnes âgées


La migraine après 60 ans est plus rare mais pas impossible. Elle nécessite une vigilance accrue, car certains signes d’alerte neurologiques peuvent être confondus avec des pathologies graves.


Spécificités :

  • Moins de céphalées typiques

  • Plus de troubles visuels, aura prolongée, faiblesse motrice

  • Moins de nausées ou de photophobie

  • Crises parfois dépourvues de douleur (migraine "sans céphalée")

  • Le risque principal : confusion avec un AVC, un AIT, ou un début de démence. Une imagerie cérébrale est souvent nécessaire pour éliminer une cause organique.
Femme qui fait du yoga

La réévaluation thérapeutique est indispensable :

  • Vérification des interactions médicamenteuses

  • Surveillance de la fonction rénale et hépatique

  • Approches non médicamenteuses favorisées si comorbidités

  • L’objectif : éviter le surdiagnostic, ne pas négliger une migraine tardive et prévenir les complications.

Traiter chaque type de migraine : options adaptées

Le traitement de la migraine repose sur deux piliers : soulager les crises lorsqu’elles surviennent et prévenir leur répétition. Selon le type de migraine, la fréquence des épisodes et la réponse aux traitements, les stratégies thérapeutiques peuvent varier. Une approche personnalisée, souvent multimodale, est indispensable.

Consulter l'article dédié aux médicaments pour en savoir plus : Les médicaments contre la migraine

Quels sont les types de migraines les plus fréquents ?

Les plus fréquents sont la migraine sans aura et la migraine avec aura. La première se manifeste sans signes neurologiques préalables, tandis que la seconde est précédée de troubles visuels ou sensitifs appelés aura.

Comment savoir quel type de migraine je fais ?

Il faut observer la localisation, la durée, les symptômes associés (aura, vomissements, vertiges…) et la fréquence des crises. Un journal de migraine et une consultation médicale permettent de poser un diagnostic précis.

La migraine cataméniale touche-t-elle toutes les femmes ?

Non, seules certaines femmes sont sensibles aux variations hormonales. La migraine menstruelle survient généralement dans les deux jours avant ou après les règles, mais ne concerne pas toutes les menstruations.

Quelle est la forme de migraine la plus invalidante ?

La migraine chronique (plus de 15 jours par mois) et la migraine hémiplégique sont parmi les plus handicapantes. Elles nécessitent souvent un suivi neurologique spécialisé et un traitement de fond.

Rémi Shrivastava

Rémi SHRIVASTAVA

Rémi Shrivastava, docteur en neurosciences spécialisé dans les migraines et les douleurs trigéminales, est membre du centre de recherche INSERM Neuro-Dol, leader européen dans l’étude des douleurs chroniques. Conférencier à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Clermont-Ferrand, il allie expertise scientifique et innovation grâce à une riche expérience en recherche sur les actifs naturels et leur impact sur diverses pathologies.